Des voitures d’auto-écoles commençaient à se rassembler lundi matin aux portes de Paris, à l’appel du principal syndicat du secteur, pour réclamer un report de la nouvelle épreuve du code de la route, prévue en avril, a constaté un journaliste de l’AFP.

Selon le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA) qui organise la manifestation, environ un millier de véhicules devraient participer au mouvement dans la capitale.

Peu avant 8H30, 200 automobiles avaient déjà pris place porte de Clignancourt selon les organisateurs, et cinquante autres se trouvaient porte d’Auteuil selon un journaliste de l’AFP. Peu après 8H30, quelque 200 conducteurs, selon le CNPA, ont quitté la porte d’Orléans en direction du Champ-de-Mars à petite allure afin de ralentir la circulation dans plusieurs endroits de la capitale. Les autres points de départ sont les portes de Bagnolet et Bercy.

Plusieurs cortèges sont aussi prévus en province, notamment à Lyon, Toulouse, Angers, ainsi qu’en outre-mer.

Le CNPA, qui demande à être reçu à Matignon, réclame « le report au mois de septembre de la mise en oeuvre de la réforme de l’examen du code de la route ».

« Nous ne contestons pas la réforme de l’épreuve du code, nous en sommes tout à fait satisfaits, mais ce qu’il faut améliorer, c’est sa mise en oeuvre, pour apporter d’autres compétences aux élèves », a déclaré à l’AFP Patrice Bessone, président de la branche éducation routière au CNPA.

« Ce qui importe, c’est les élèves, c’est un sujet trop important pour se précipiter. (…) Est-ce qu’on changerait les épreuves du bac deux mois avant l’examen? On n’a jamais fait ça », a-t-il poursuivi.

Premier syndicat d’une profession comptant quelque 11.000 exploitants d’auto-écoles, le CNPA est la seule organisation à appeler à manifester. Les deux autres principaux syndicats sont satisfaits des modalités de mise en place de la réforme.

Présentée il y a quelques mois par le ministère de l’Intérieur, la réforme vise notamment à réduire les délais de passage du permis à 45 jours, soit la moitié du temps moyen d’attente aujourd’hui. Le délai peut aller jusqu’à six mois dans certaines régions.