Rumeurs, intox : depuis quelques années, et encore plus depuis les attentats de janvier 2015, les théories du complot et les « infaux » se multiplient et sont diffusés à grande échelle sur Internet.

Pour développer l’esprit critique des élèves, confrontés tous les jours à des discours complotistes, notamment via les réseaux sociaux, des enseignants ont mis en place des projets pédagogiques innovants pour les éduquer aux médias et leur apprendre à démêler le vrai du faux. Certains de ces projets ont été présentés au Museum d’histoire naturelle de Paris le 9 février, lors d’une journée d’étude sur le sujet organisée par le ministère de l’Education nationale.

Lionel Vighier, enseignant de lettres à Montesson, a ainsi partagé les séquences mises en place après les attentats de Charlie Hebdo, lors desquelles ses élèves ont appris à déconstruire les théories du complot en les parodiant. Sophie Mazet, enseignante d’anglais à Saint-Ouen, a quant à elle présenté ses ateliers « d’auto-défense intellectuelle », durant lesquels elle délivre aux élèves « un kit pour ne pas se laisser manipuler ». Ils y apprennent entre autres « la rhétorique de la désinformation » en créant de fausses théories du complot.

D’autres initiatives pédagogiques ont été présentées lors de cette journée, qui a réuni près de 300 participants : la création d’une revue sur les valeurs de liberté, égalité, fraternité, la mise en place de jeux de rôles pour se mettre dans la peau d’un journaliste, ou encore la production de média scolaire avec une prof doc.

Le complot des contrôles surprises n’a, quant à lui, pas été évoqué…