Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et qui présentera son programme économique en mai dans un livre, a dit mercredi vouloir « un cadre budgétaire qui tienne la route » face à des adversaires qui « y vont gaiement ».
Il faudra « dire la vérité et ne pas faire prendre des vessies pour des lanternes » car « les campagnes électorales sont propices à l’accumulation des promesses », a-t-il lancé lors d’une rencontre avec des patrons organisée par la Fondation Concorde.
« Il va falloir faire les additions. J’entends aujourd’hui moins 40 milliards sur les impôts dès la première année, moins 100 milliards sur les dépenses. Ca va y aller gaiement. Moi, je vais faire les additions et au moment de la parution de ce bouquin, j’essaierai de présenter un cadrage budgétaire qui tienne la route », a-t-il lancé en allusion aux chiffres avancés notamment par Nicolas Sarkozy mais sans citer le nom d’aucun candidat à la primaire.
A propos de l’emploi, « si on veut un effet rapide sur le marché du travail et sur le moral des Français, il faut cibler l’emploi non qualifié », a-t-il préconisé, précisant que c’était un sujet « sur lequel il avait beaucoup travaillé » car « il n’était pas convaincu au départ ».
Il préconise de « transformer le CICE en une baisse des charges, plus facile à anticiper et durable », a-t-il dit. Il s’est aussi dit favorable à une « TVA compétitivité ».
Il a confirmé son souhait de porter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, qui « procure 10 à 15 milliards sur la durée ».
Sans plus de précisions, il a aussi affirmé qu’il « faudra aller vers un rapprochement des différents régimes » de retraites. « Je ne sais pas si on arrivera en cinq ans à un régime unique, comme ce serait l’idéal, mais il faudra simplifier un petit peu le maquis actuel », a-t-il prudemment lancé sur ce sujet explosif.
Il a en revanche affirmé qu’il ne serait « pas une bonne chose » de toucher au statut de la fonction publique. Il a redit sa volonté de supprimer l’ISF, dès la loi de finances 2018.
Interrogé sur le nucléaire, M. Juppé a indiqué qu’il ne « persisterait pas dans cette volonté de réduire la part du nucléaire à 50% », « une erreur grave ».
Au sujet du contrat de travail, il a dit « travailler sur un projet qui commence à être évoqué ici ou là, y compris par M. Macron, car c’est une course-poursuite à droite », a-t-il ironisé.
« Sauf qu’il vaut mieux être dans un gouvernement de droite que dans un gouvernement de gauche pour faire valoir des idées de droite, enfin ça, c’est un autre problème », a-t-il ajouté. Il s’agit, comme il l’a déjà évoqué, de prévoir dans un contrat « les conditions de la rupture ».
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