A près de 6 mois de la rentrée 2016, les Enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) sont toujours une importante source de stress pour les enseignants et les chefs d’établissement.
Les profs « dans le flou »
Selon une enquête publiée hier par le Web pédagogique(1), 60 % des enseignants et 73 % des chefs d’établissement déclarent que les EPI représentent un sujet d’inquiétude, ou recherchent des solutions. Comme cette professeure citée par Tout Educ, qui avoue être « encore dans le flou… Mais je vais plonger dans les EPI pendant les vacances de février », souligne-t-elle.
Pour les enseignants, les principales difficultés sont le temps de préparation (39 % des répondants) et l’intégration des EPI dans les cours (35 %). Pour les chefs d’établissement, c’est l’organisation pratique qui pose d’abord problème (46 % des répondants), puis la dynamique de l’équipe pédagogique (24 %).
Les EPI critiqués
Mis en place à la rentrée 2016 dans le cadre de la réforme du collège, le dispositif des EPI divise les professeurs. Si pour certains, ils sont « un moyen d’essayer de mettre en place une vraie interdisciplinarité », et peuvent contribuer à former « des élèves humanistes », pour d’autres, ils « sont mis en place pour tailler dans les disciplines sans que le Ministère ait le courage de trancher sur ce qu’il faudrait conserver dans l’enseignement aujourd’hui ». Beaucoup de professeurs, notamment de lettres classiques, craignent également pour l’avenir de leur discipline.
Un clivage qui se retrouve dans les réponses au questionnaire du Web pédagogique : quand un enseignant souhaite l’« abrogation de la réforme pour ne pas voir du temps de cours perdu sur ce genre d’inepties, maintes fois testées et marquant toujours une inefficacité sans bornes », un autre voudrait « que certains collègues arrêtent de dire en permanence que ça ne marchera pas ».
S’agissant du relativisme final, il est bon de rappeler que les syndicats représentant 80% des collègues du secondaire ont voté contre cette réforme au Conseil supérieur de l’Éducation. Et selon un sondage Ifop, 77% des professeurs de collège y sont opposés.
Je suis complètement d’accord avec cet article. Nous sommes tous très angoissés par cette réforme impossible à mettre en place sereinement, source de conflits au sein des équipes. En outre, rien n’est clair dans ce qui est préconisé et tout semble possible ainsi que son contraire.
Je suis professeur de LC et je constate qu’autour de moi mes collègues de LC sont les uns après les autres en arrêt maladie pour plusieurs semaines. C’est cela qu’on veut? Rendre les professeurs malades??
Cette réforme est inepte, mal pensée, destinée à détruire l’éducation nationale et l’école publique. C’est une honte qu’elle soit le fruit d’un gouvernement soi-disant socialiste car elle organise l’inégalité entre les collèges, les villes, les académies.
Juste un dernier mot: je suis dégoûtée et j’envisage très sérieusement de démissionner dans les années à venir si on ne revient pas en arrière, alors que je fais un métier que j’adore.
« S’agissant du relativisme final, il est bon de rappeler que les syndicats représentant 80% des collègues du secondaire ont voté contre cette réforme au Conseil supérieur de l’Éducation. Et selon un sondage Ifop, 77% des professeurs de collège y sont opposés. »
Sondage IFOP contredit par d’autres. S’il ne vous reste plus que les sondages.
Que les collègues soient inquiets est symptomatique d’une profession enkystée dans des habitudes par la faute de syndicats comme le SNES qui n’ont eu de cesse de caricaturer la réforme et de toujours tout refuser depuis quasiment une vingtaine d’années. On attend avec impatience les propositions de ce syndicat. Des propositions autres que: « Abrogation » ou « Remettre tout à plat ».
Pourquoi un tel matraquage idéologique ? Pourquoi une telle attaque à la liberté pédagogique ? Pourquoi, pour qui un tel formatage ?
Non au laxisme, non aux EPI, non à l’abaissement des exigences, non aux croix dans des cases(compétences), non à la démagogie, non à la baisse des horaires dans les fondamentaux…
Oui au latin oui aux français oui aux mathématiques(transformées pour moitié en jeux scratch sur une tablette) oui aux bilangues et laissons travailler les élèves qui le souhaitent !
Les IDD ont déjà montré cette folie des collèges transformés en centre aéré et les EPI en sont une pale copie ! Personne n’a envie de remettre son nez de clown et sa cape de Zorro pour divertir…
En 2017 dans les urnes on verra bien la haine que ce gouvernement a su dresser contre lui en s’attaquant de la sorte à l’école, aux jeunes et aux enfants les plus fragiles ! Quelle honte !