Une majorité de Français ne souhaiteraient pas garder Najat Vallaud-Belkacem au gouvernement si un remaniement ministériel était décidé, selon un sondage Odoxa (1) publié hier. 63 % des personnes interrogées voudraient en effet voir partir la ministre de l’Education nationale.
Najat Vallaud-Belkacem initialement soutenue par les Français
On constate toutefois une importante disparité selon l’appartenance politique des sondés. Chez les sympathisants de gauche, seuls 38 % souhaitent le départ de Najat Vallaud-Belkacem en cas de remaniement, tandis que les sympathisants de droite sont 82 % à vouloir qu’elle parte.
D’après le président d’Odoxa Gaël Sliman, Najat Vallaud-Belkacem fait pourtant partie des ministres initialement soutenues par les Français, qui « les ont longtemps jugées favorablement ». Deux sondages publiés en août 2014 donnaient alors 41 et 45 % de Français favorables à son arrivée au ministère de l’Education, un chiffre mitigé. Toujours selon Gaël Sliman, « la réforme de l’Education aujourd’hui rejetée par une large majorité de Français » a contribué à « saper progressivement » la popularité de la ministre.
Un remaniement souhaité par 68 % des Français
De manière générale, 68 % des personnes interrogées se disent favorables à un remaniement ministériel. 27 % souhaitent conserver Manuel Valls et changer seulement certains ministres, tandis que 41 % estiment que le Premier ministre doit également partir.
Si un remaniement était décidé, les Français souhaiteraient conserver Bernard Cazeneuve (62 % des sondés voudraient le voir rester au gouvernement), Emmanuel Macron (60 %) et Jean-Yves Le Drian (57 %). En revanche, ils aimeraient voir partir Myriam El Khomri (69 % voudraient son départ), Najat Vallaud-Belkacem donc (63 %), et Marisol Touraine (61 %).
Contrairement aux résultat annoncé, je fais partie (en ma qualité d’ancien enseignant puis proviseur de 2 grands lycées durant 15 ans), de ceux qui approuvent la plupart des propositions et décisions prises par la ministre NVB !
Son courage pour mettre à plat les dysfonctionnements du système éducatif et tenir bon face aux lobbys (syndicats, parents SOS Education, Inspections disciplinaires conservatrices, etc.) sont louables, et je les soutiens ! L’E.N. doit enfin bouger et s’adapter pour prendre en charge tous les enfants. Que proposent ces 68% de Français pour mettre un terme à ces 150 000 jeunes décrocheurs éjectés du système sans n’avoir rien obtenu ?
Il y aurait beaucoup à faire…. rétablir une formation continue de qualité dans le premier degré, former les enseignants au dépistage des troubles psychomoteurs et « dys », permettre un accès pour tous à la rééducation (non remboursée pour les troubles moteurs, graphomoteurs, pas à 100% pour l’orthophonie), inaccessible dans les déserts médicaux. Revenir sur l’ineptie des nouveaux rythmes scolaires, reconnue comme totalement inadaptée en maternelle (qui peut croire que passer plus de temps en collectivité permet d’être mon fatigué?)…donner du temps aux professeurs des écoles pour un suivi efficace des enfants en difficulté: aujourd’hui le temps de présence devant les élèves est de 24h d’enseignement+1h30 d’accueil (les portes ouvrent 10 minutes avant)+1hd’APC+ réunions diverses et variées à droite à gauche, sans ordre de mission ni remboursement des frais de déplacement…..Mais on est loin de tout cela. Les dernières mesures prises se bornent à interdire de faire apparaître les difficultés des élèves dans le carnet de suivi…que du positif car il faut être bienveillant et donner du plaisir (le sens de l’effort, c’est pour l’école alsacienne)…..Cassons le thermomètre ainsi la fièvre ne se verra plus. Pathétique.
La vraie question n’est pas que des jeunes *décrochent » mais bien que le système n’a pas de crochets pour eux, c’est le système en place qui ne les accroche pas. Il ne s’agit pas de « réformer » ce qui marche pour ceux qui marchent, mais bel et bien d’inventer autre chose que le rejet auquel on assiste actuellement, les maîtres du « qui marche » étant eux incapables d’inventer autre chose pour ceux qui ne sont pas accrochés. Il n’y a là-dedans aucune place pour quelque querelle de *clocher* que ce soit, mais seulement la place pour le travail qui est à faire.
Moi je suis enseignant, petit fils de mineur de fond et fils d’ouvrier. Je ne serai jamais proviseur en lycée car je refuse d’obliger les enseignants à appliquer les réformes de ces pédagogos qui sans cesse tire le système vers le bas et pénalise les enfants des classes populaires.
Je suis contre le collège unique, je suis contre l’arrêt des notes, contre les IDD, contre les EPI, contre le laxisme, contre la méthode de lecture globale, contre la baisse des heures en math et français, contre le tutoiement(prôné par les pédagogues en même temps que leur méthode de lecture globale) des enseignants par les élèves, contre la réforme de madame Belkacem, contre l’abandon de l’exigence…
Ce qu’il faut faire !
Il faut changer les dirigeants de l’EN et mettre des gens qui partagent mon point de vue, point de vue qui est partagé par l’immense majorité des français(voir sondages successifs). Museler les syndicats dit réformistes(deux à trois mecs planqués dans un bureau qui ont monté une association et dont personne vote pour eux). Empêcher les journalistes, la mgen et d’autres organismes extérieurs d’utiliser leur puissance financière pour distiller leur propagande néfaste…
Ensuite rétablir l’autorité des enseignants car oui chers pédagogues, l’élève n’est pas l’égal du prof et oui chers pédagogues un enfant doit obéir à l’adulte. Oui chers démagos(ou pédagos c’est pareil) un prof connaît mieux son métier qu’un parent d’élève.
Il restera ensuite à commencer à travailler en classe et laisser le jeu de côté pour les weekends(je crois que cela s’écrit ainsi maintenant)
Il y a du travail, du changement(du ménage) à faire et il y a urgence si on veut stopper la progression des extémistes et stopper la descente de l’EN. Malheureusement aujourd’hui et depuis 30 ans, les pédagos dirigent l’EN : on en voit les résultats… On réagira lorsqu’il sera trop tard comme toujours…
Vous exprimez exactement ce que de nombreux parents pensent et désirent. Merci et courage. Ne nous abandonnez pas.
Un sondage odoxa (gavé en son temps par la droite). C’est sûr que les ministres qui ne font pas de réforme et se contentent du régalien sont sur un nuage. Les ministres de l’EN les plus appréciés furent ceux qui n’ont rien fait. Là avec cette Ministre c’est sûr que les profs ça doit les changer du train-train.
Ce sondage met en évidence qu’une majorité de personnes interrogées garderait les hommes et virerait les femmes; la recherche des critères conduisant à ces choix devrait donner lieu à une nouvelle enquête…
Quant à la réforme de NVB , elle est dans la droite ligne de celle de Chatel dont aucune évaluation sérieuse n’a été faite: une réforme à moyens constants qui porte essentiellement sur la « gouvernance » des établissements et qui remet en cause le principe d’égalité d’accès à l’offre diversifiée d’éducation ne saurait entraîner l’adhésion d’une collectivité citoyenne informée.
La situation dans une ville comme Marseille se traduit par la fuite accélérée vers le privé et à Salon, seuls les collèges privés offrent l’allemand en LV 1 alors qu’une initiation a lieu dans le primaire public…
Enseignant, je suis loin de soutenir cette réforme, menée au pas de charge, sans réelle concertation avec les enseignants qui devront la mettre en œuvre. Ce type de réforme a eu lieu au Québec il y a plus de 15 ans et les conclusions qui en ont été tirées est une aggravation des inégalités entre élèves issus de milieu défavorisés et ceux issus d’un milieu social plus privilégié (voir par exemple l’article http://www.rouen.snes.edu/spip.php?article1696).
Cependant, le fait que le sondage souligne que des politiques masculins seraient appréciés alors que leurs homologues féminines ne le seraient pas, m’interpelle sur le sérieux de l’analyse de ce sondage !! Cela va encore permettre à notre communicante en chef de dénoncer une forme de procès (la forme) sans prendre en compte le fond du problème de la réforme.
Beaucoup de commentaires intelligents. Il est quand même sidérant que la fraction du personnel ayant, à mon avis, les pieds sur terre avec un certain sens de la simplicité conceptuelle et une bonne dose de logique, n’ait aucune influence sur les ministres qui se succèdent.
Beaucoup oublient, cependant, que l’orientation et les programmes dans la période de scolarité obligatoire sont d’une rigidité insensée : des élèves ont de telles lacunes qu’il faudrait les orienter vers des parcours où le programme scolaire serait dilué sur plusieurs années. La conception actuelle – et ancienne, en fait – de mélanger programme scolaire annuel trop exigeant pour certains, avec des cours de soutien n’est pas très logique et à l’efficacité réduite sur ces élèves faibles ciblés par le soutien scolaire. L’essentiel, pour l’élève, est de rester dans le système scolaire et de se sentir à sa place par rapport à la complexité des savoirs qu’il aborde avec l’espoir de réussir, même s’il faut quelques années de plus. Il me semble que le SNALC propose une réforme allant dans ce sens. Qui en tient compte ?