Bernadette Groison, réélue vendredi à la tête de la FSU, a appelé tous les syndicats à « se parler » et à ne plus rester « divisés », dans un contexte de montée du Front national et d’une baisse de confiance des Français envers le monde syndical.
« Il n’est pas raisonnable que les organisations syndicales françaises se parlent mal ou se parlent aussi peu », a-t-elle dit à l’AFP à l’issue du huitième congrès de la FSU, qui s’est déroulé toute la semaine au Mans.
« Oui, on a des différences d’appréciations, oui on a des divergences, mais parlons-nous et regardons quel message on peut envoyer aux salariés, aux jeunes, aux chômeurs, aux retraités », a-t-elle développé.
« Quand on a des sondages qui montrent qu’un Français sur trois estime que les organisations syndicales ne servent pas à grande chose, le monde syndical ne peut pas rester l’arme au pied et divisé », selon elle.
« Mettons-nous autour de la table, discutons! Cela fait tellement longtemps qu’on ne l’a pas fait. Voyons ce qui fait débat, ce qui fait accord, désaccord et voyons si on peut travailler ensemble, si on peut mener des initiatives ensemble », a ajouté la secrétaire générale de la FSU.
Un sondage, réalisé par OpinionWay pour le centre de recherches politiques Cevipof, montre que les syndicats arrivent en bas de liste des institutions auxquelles les Français font confiance, juste derrière les médias et les partis politiques. Selon un second sondage (TNS Sofres pour l’association Dialogues), 43% des Français avaient confiance dans l’action des syndicats pour la défense de leurs intérêts en octobre 2015 (46% en 2010, 50% en 2008).
L’appel de Mme Groison « à tous les syndicats » intervient également dans un contexte de « montée du poids du Front national dans notre pays ».
En outre, elle a de nouveau insisté sur l’importance du « rendez-vous salarial à venir dans la fonction publique » fin février, abordé lors du congrès. « La balle est dans le camp du gouvernement, qui doit nous dire combien il met sur la table. On ne veut pas entendre qu’on serait dans des mesures symboliques », agitant la menace d’une mobilisation: « On a en débat l’idée d’une grève ».
La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a dit à plusieurs reprises que lors de ces négociations, les fonctionnaires ne devaient pas s’attendre à une « grosse augmentation du point d’indice », qui sert de base de calcul pour leurs salaires, faisant valoir que le pays était dans « une situation difficile ».
Mme Groison, née en juillet 1961, a été réélue vendredi à la tête de la première fédération de l’Éducation et deuxième force syndicale dans la fonction publique d’État.
Seule candidate en lice, elle dirige depuis 2010 la Fédération syndicale unitaire (FSU), née en 1993 et qui compte près de 160.000 adhérents dont 80% d’enseignants.
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