La ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a lancé jeudi dans une école élémentaire de Fresnes (Val-de-Marne) « l’année de la Marseillaise », pour célébrer un chant « rassembleur », porteur des « valeurs de la France ».

En compagnie du secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, la ministre s’est rendue dans une classe de CE2 de l’école Louis-Pasteur pour échanger avec les élèves sur le sens de la Marseillaise.

« C’est un chant qui a traversé le temps, qui nous rassemble quand il s’agit de combattre pour nos valeurs et quand il s’agit de rendre hommage », a déclaré la ministre aux enfants.

En septembre dernier, François Hollande avait annoncé qu’il souhaitait faire de 2016 « l’année de la Marseillaise » à l’occasion de l’Euro de football, une opération qui résonne d’autant plus depuis les attentats qui ont endeuillé la France en 2015.

Quand on leur a demandé de penser à la Marseillaise, la plupart des enfants présents dans la classe ont d’abord associé l’hymne national aux cérémonies d’hommage aux victimes des attentats, avant d’évoquer les rencontres sportives, a souligné leur enseignant.

« C’est un hymne dont on a bien vu qu’il est rassembleur, qu’il permet de porter un certain nombre de valeurs de la France, de combat pour la dignité de l’homme pour les libertés », a poursuivi Najat Vallaud-Belkacem lors d’un point-presse.

« C’est important que les enfants comprennent à travers cet hymne ce qu’est la république, ce qu’est l’Histoire de la France, ce que sont nos valeurs », a-t-elle ajouté.

Interrogée sur le caractère guerrier des paroles de la Marseillaise et les polémiques qu’elles suscitent parfois, la ministre a estimé que les enfants étaient loin de ces considérations.

« Quand vous vous rendez dans une classe auprès de jeunes élèves, vous vous rendez compte qu’il n’y a pas du tout les mêmes débats, les mêmes interrogations », a-t-elle déclaré. « Au contraire, ça leur fait plaisir de comprendre l’historique de ce chant, de comprendre comment il a pu traverser les siècles et tenir aussi longtemps, de comprendre pourquoi ça fait vibrer quand dans un stade de foot on l’entonne, pourquoi c’est ce chant-là qui est utilisé dans les cérémonies d’hommages devant les monuments aux morts, pour rendre hommage aux victimes du 13 novembre ».

« Ce que j’ai vu ce matin, c’est qu’ils y adhèrent sans aucune réserve », a-t-elle affirmé.