Nicolas Sarkozy est actuellement en pleine promotion pour son nouveau livre, La France pour la vie. Dans cet ouvrage qui s’apparente à une ébauche de programme pour l’élection présidentielle de 2017, le président des Républicains évoque des pistes pour réformer l’enseignement.
« Moins d’enseignants, mieux payés, mieux considérés »
« Pour changer en profondeur l’Éducation nationale, il faut d’abord s’intéresser aux professeurs et donc à leur statut, à leur rémunération et à leurs heures de présence dans l’établissement scolaire, parce qu’ils sont le pilier de la transmission du savoir » estime Nicolas Sarkozy.
Il préconise ainsi « moins d’enseignants, mieux payés, mieux considérés, mieux formés et plus disponibles ». L’ancien président de la République donne des chiffres pour illustrer sa pensée, indiquant qu’il « vaut mieux avoir 20 % d’enseignants en moins et les payer 20 % de plus ».
Un temps de présence et une autonomie renforcés
Nicolas Sarkozy souhaite renforcer la présence des adultes dans les établissements scolaires, c’est pourquoi il suggère « d’augmenter de 25 % le temps de présence des enseignants dans les lycées et collèges ». Ces derniers auraient ainsi plus de « temps libre pour aider et soutenir les élèves les plus en difficulté ».
L’ancien chef de l’État souhaite décentraliser les décisions éducatives, estimant que « Tout ne peut plus se décider rue de Grenelle ! » et que c’est « au plus près des professeurs et des élèves que se prennent les bonnes décisions».
Mettre les syndicats à leur « véritable place »
N.Sarkozy évoque également brièvement le statut des syndicats. Sans préciser davantage sa pensée sur le sujet, il estime que « La mainmise complète des syndicats sur le système achève de le paralyser », préconisant « la mise à leur véritable place des syndicats de l’Éducation nationale».
« Qui peut par exemple accepter que les mutations soient annoncées par les organisations syndicales avant que l’administration n’ait eu le temps de le faire ? » s’interroge l’ancien président de la République.
Ces annonces de Nicolas Sarkozy ont déjà fait réagir le SE-Unsa, qui déclare dans un communiqué : « Si Nicolas Sarkozy souhaite améliorer assez notablement le salaire et le pouvoir d’achat des enseignants cela se fera au prix d’une augmentation des obligations de service et d’une aggravation des conditions de travail. Il faut donc le remercier de sa clarté ». De nombreuses réactions ont également émergées sur Twitter.
N. Sarkozy qui veut 20% d’enseignants en moins mais payés 20% plus. Ce qui fera 100% de profs débordés (mais mieux payés).
— Fatman (@MrFloboss) 26 Janvier 2016
Problème du soir ; si #Sarkozy supprime 20% des profs et augmente de 25% leur temps de présence. Quel sera le gain en terme de présence? — LibéDésintox (@LibeDesintox) 25 Janvier 2016
Il n’a toujours pas compris à quoi servait l’école je pense… Nous manquons cruellement de personnel surtout, et le salaire est une évidence. Avec tout le chômage que nous avons est-il normal d’avoir si peu de candidats??? Le salaire, surement, mais quand on voit ceux qui s’engagent ( et ce n’est donc pas pour le salaire!) et qui démissionnent à cause de la difficulté du métier ( et le manque d’effectif y joue pour beaucoup) et il faut réfléchir et avoir un peu de bon sens pour remettre l’Education Nationale à l’endroit! Mieux payer ne fera que récompenser une douleur déjà trop présente. Ca n’améliorera pas l’efficacité de l’enseignement c’est une conviction et une évidence que certains ne veulent pas voir. En attendant, je n’ai jamais connu une si grande différence entre les piètres ministres de droite que nous avons eu à l’Education Nationale et Najat V. Belkasem qui nous révolutionne le système actuellement. Il faut également bien savoir s’entourer!
Entre une ministre de « gauche » qui détruit le collège avec sa réforme qui s’inspire des pires idées néo-libérales de l’OCDE et un ancien président que les enseignants ont largement contribué à mettre dehors avec un grand coup de pied au derrière et qui veut revenir par la fenêtre avec des idées du XIXé siècle….
Ces politiques professionnels (j’aurais pu écrire menteurs professionnels aussi) se rendent-ils compte qu’ils ouvrent un boulevard à l’extrême droite ?!!
L’école doit changer en profondeur. Merci a cette loi de refondation .Enfin c’est l’avis de beaucoup de jeunes enseignants. Les plus âgés n’ont pas signé pour cela et ne comprennent pas/plus les enjeux de notre époque. Personnellement je suis ravi d’avoir une ministre aussi active et impliquée dans sa mission. Elle donne un nouveau souffle à cette vielle école poussiéreuse. Ça bouge et ça dérange. Tant mieux. J’ai trop peur de retomber sur les vieux ministres de droite incultes et profiteurs que nous avons eu…
Un condensé des lubies néolibérales et euro-mondialistes à la mode en ce moment chez nos pseudo-zélites formatées et incultes. Une « autonomie » qui n’est pas celle des individus mais juste du pouvoir donné à des chefaillons ; la lubie de la « présence » qui nie le caractère intellectuel du métier pour le caporaliser et le réduire à une fonction subalterne de technicien de la « pédagogie » et des « compétences ».
Je souscrit entièrement à l’appréciation de « Nomier » ci-dessus ! Enfin une ministre qui ne plie pas devant les syndicats et les parents conservateurs .
Le solutions de SARKOSY n’en sont pas crédibles pour améliorer le système éducatif ! Seul un enseignement en équipe pluridisciplinaire sur projets motivants et qui donnent du sens aux enseignements dispensés permettra la réussite du plus grand nombre d’élèves ! Ce » n’est pas l’apprentissage à 14 ans qui leur donnera une formation solide pour affronter leur existence. Ce sont plus de moyens bien utilisés qui aideront les enseignants (à mieux payer !) pour former tous les élèves et ce, en décloisonnant les matières pour que les élèves les moins favorisés ne décrochent pas !
« Qui peut par exemple accepter que les mutations soient annoncées par les organisations syndicales avant que l’administration n’ait eu le temps de le faire ? »
Le projet de mutation est dévoilé par le ministère aux candidats à mutation une semaine avant que les organisations syndicales ait ce projet entre les mains ! Comment peut-on affirmer le contraire !
« d’augmenter de 25 % le temps de présence des enseignants dans les lycées et collèges », il s’imagine peut être que l’enseignant n’est que 18h dans son établissement ??? (entre les emplois du temps à trous et les réunions diverses et variées auxquelles l’enseignant est tenu de participer, le temps de présence des enseignants dans les établissements est déjà conséquent, est-il prévu le cas échéant la construction de bureaux pour que les enseignants puissent y travailler (pour informations, dans mon établissement 140 enseignants = 4 postes informatique en salle des professeurs)
« la mise à leur véritable place des syndicats de l’Éducation nationale». Estime-t-il que la corvéabilité des enseignants est freinée par ces organisations syndicales qui essayent de lutter contre les dégradations des conditions de travail des personnels qu’il propose.
De 2007 à 2012 la politique de Nicolas Sarkozy a fortement augmenté le nombre d enseignants en souffrance. On remarque aussi q il y a eu plus de 60 suicides d enseignants médiatisés durant 5 ans contre moins du tiers depuis 2012. Sa politique s est aussi traduite par des consignes de fermeté rigide aux personnels d encadrement à l encontre des enseignants. Séquelles qui ont malheureusement perduré depuis. La politique du non remplacement d un enseignant sur deux a surtout eu pour effet une désaffection pour les concours avec ce que l’on constate depuis plusieurs années : moins d admissibles que de postes à pourvoir. La politique suivie de réduction des enseignants a donc eu pour effet principal une dégradation des conditions de travail et donc de considération des enseignants. Et il faudrait en rajouter une couche ?
la pédagogie par projet, hum , on sait ce que ça donne ….pas grand chose et surtout pas un savoir construit élémentairement ( par élément ! ) . Quant aux idées de N. Sarkozi, ça me réjouit : comme je travaille plutôt 40 heures et que plus exactement mon métier ne me quitte jamais, je vais devenir enfin une travailleuse avec un vrai WE ! Enfin s’il passe !
le retour aux classes techno après la cinquième permettrait à beaucoup d’apprendre un métier et de vite s’insérer dans la vie active que de s’ennuyer en classe.