Un double infanticide a eu lieu à Camphin-en-Carembault (Nord), entre Lille et Lens, où un nourrisson et une enfant de deux ans ont été retrouvés morts lundi matin dans la maison d’amis de la famille, a-t-on appris de sources concordantes.
La mère qui serait l’auteur de ce geste pourrait avoir agi en raison de la maladie incurable dont était atteinte la plus petite des deux soeurs, selon le maire de la commune voisine où elle vivait.
Les gendarmes ont été alertés par téléphone et les pompiers ont découvert vers 07H00 dans une maison les corps des deux enfants, en présence de la mère « dont le pronostic vital était engagée », a-t-on indiqué de source proche de l’enquête.
Lundi soir, la mère était toujours « hospitalisée et inconsciente », mais « son état ne sembl(ait) pas susciter d’inquiétudes », selon le parquet de Lille.
Par ailleurs, des examens médico-légaux des enfants sont prévus mardi, a ajouté le parquet. En milieu de journée, une source proche de l’enquête, affirmait que les deux soeurs étaient mortes « par arrêt respiratoire ».
Cette maison semi-individuelle d’un étage, qui se trouve dans une impasse d’un lotissement coquet à l’écart du centre de cette bourgade de 1.600 habitants comme l’a constaté un journaliste de l’AFP, n’est cependant pas le lieu de résidence de la famille.
Selon Raymond Namyst, le maire de Camphin-en-Carembault, il s’agit en effet de la maison d’amis de la mère « qui l’avaient invitée avec ses deux enfants ». Cette amie « enceinte, est désormais hébergée chez des proches », a-t-il dit à l’AFP. Claudine, une voisine, a indiqué que ce couple était âgé d’une trentaine d’années.
La famille vivait dans la ville voisine de Phalempin, dont le député-maire Thierry Lazaro a livré devant la presse des possibles éléments d’explication à ce drame.
« C’est une famille qui aspirait à une vie tranquille. Hélas, la petite fille était très gravement malade. A priori, cela a été le déclencheur de ce drame (…) Le bébé était malade et ne laissait a priori pas d’espoir », a-t-il déclaré.
« A ma connaissance, le couple n’était pas séparé, il vivait cette épreuve de la vie ensemble », a-t-il ajouté, soulignant que la « famille était intégrée à Phalempin, avec une petite fille qui était scolarisée à l’école maternelle, dont la maman était venue l’inscrire à la cantine il n’y a pas longtemps ».
« Il n’y a aucun jugement possible dans ce cas-là. La douleur de cette dame devait être immense » pour « arriver à une telle extrémité », selon M. Lazaro. « C’est une immense tristesse », a conclu le député-maire.
A Camphin, quatre techniciens en identification criminelle et une vingtaine de gendarmes s’activaient.
L’accès à cette impasse a été fermé vers 10H00 et le vice-procureur de la République de Lille s’est rendu sur les lieux vers 10H30.
La section de recherche de la gendarmerie de Lille et la gendarmerie de Lille ont été chargées de l’enquête.
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