Les six lycées parisiens objets de menaces téléphoniques jeudi matin ont repris leur « fonctionnement habituel » mais la surveillance est maintenue, a indiqué en début d’après-midi le rectorat de Paris, confronté pour la deuxième fois cette semaine à ce type d’alertes.

Ont été visés cette fois les lycées Charlemagne, Condorcet, Hélène-Boucher, Louis-Le-Grand, Victor-Hugo et Passy-Saint-Honoré, où « la surveillance est maintenue ».

Il ne s’agit « pas d’alertes à la bombe mais de menaces », a précisé le rectorat, sans plus de détails.

Elles sont intervenues deux jours après des appels anonymes faisant état de colis piégés dans six établissements parisiens, parmi lesquels, déjà, les prestigieux lycées Charlemagne, Louis-Le-Grand et Condorcet. Ces alertes avaient été levées dans la journée.

En fonction des plans particuliers de mise en sécurité (PPMS, propres à chaque établissement), les lycéens peuvent être confinés, réunis dans une pièce particulière ou encore dans la cour, a-t-on expliqué.

Les alertes de mardi concernaient les lycées parisiens Charlemagne, Fénelon, Montaigne, Condorcet, Henri-IV et Louis-le-Grand.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour menaces de destruction, confiée à la Sûreté territoriale de Paris.

Au Royaume-Uni, où des écoles avaient également été menacées mardi, la police enquêtait jeudi sur de nouveaux appels anonymes concernant 14 écoles de la région de Birmingham (centre).

« A ce stade, rien ne signale de menace crédible pour aucune de ces écoles », a déclaré l’inspecteur Colin Mattinson, de la police de la région des West Midlands.

Par ailleurs, quatre écoles de Merton, au sud-ouest de Londres, auraient été évacuées jeudi pour les mêmes raisons, selon des médias locaux. La police métropolitaine de Londres n’a ni confirmé ni infirmé cette information.

Mardi, les établissements menacés avait été placés sous alerte, finalement levée en fin de journée.

Aux Etats-Unis, neuf établissements scolaires situés dans le comté de Bergen, dans l’est du pays, avaient, eux, été brièvement évacués le 19 janvier après des appels anonymes faisant état de la présence de bombes.

La France et le Royaume-Uni, qui font partie de la coalition conduite par les Etats-Unis contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, ont encore été visés ce week-end par une vidéo de propagande de l’EI.

Dans son numéro de fin novembre, la revue francophone de propagande de l’EI, Dar-al-Islam, avait pris pour cible les enseignants, accusés d’être « en guerre ouverte contre la famille musulmane » et appelé à les « tuer ».

L’EI a revendiqué les attentats parisiens de novembre, qui ont fait 130 morts.

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