Un exercice nucléaire impliquant la population a débuté jeudi à Cherbourg, une première dans cette agglomération, où sont construits les sous-marins nucléaires français, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le signal d’alerte de la population – soit trois émissions successives d’une minute et 41 secondes chacune – ont retenti vers 9h dans le centre-ville, sans déclencher de réaction de la population sur la place du marché de Cherbourg.

La préfecture a confirmé à l’AFP qu’il s’agissait bien de l’exercice annoncé.

Près de 25.000 personnes habitant dans un rayon de 2 km autour du port militaire sont invitées à se confiner sur le lieu où elles se trouvent pour écouter les consignes de l’Etat via les radios et télé locales.

Selon la préfecture, 34 établissement scolaires ou de formation participent à l’opération. Jusqu’alors les exercices étaient internes au site militaire où DCNS construit les sous-marins, selon la préfecture.

Née au 1er janvier de la fusion de cinq communes, Cherbourg-en-Cotentin compte près de 81.000 habitants.

Greenpeace France a dénoncé notamment le périmètre « ridicule » du plan d’urgence qui est testé.

L’organisation d’un tel exercice nucléaire au sein d’une agglomération est rare mais Toulon, où des sous-marins nucléaires sont en exploitation, en a déjà connu, selon la préfecture.

DNCS construit actuellement à Cherbourg les trois premiers sous-marins de la série de six Barracuda.