Le parquet a requis mercredi 10 ans de réclusion à l’encontre d’un jeune homme qui, par dépit amoureux, avait assené plusieurs coups de couteau dans le dos d’un élève dans un collège-lycée de Colmar en janvier 2014.

Quentin Schifferlé, 20 ans, comparaît devant la cour d’assises du Haut-Rhin pour « tentative d’assassinat » envers un lycéen présenté comme son rival amoureux, à qui il avait asséné plusieurs coups de couteau dans le dos. Partie civile au procès, la victime a survécu à son agression.

« Pour moi, quand je vois les six coups de couteau, il s’agit bien de ‘massacrer’ quelqu’un », a souligné à l’audience la représentante du ministère public.

La défense avait précédemment souligné que le terme « massacrer », utilisé par Quentin Schifferlé sur les réseaux sociaux avant son passage à l’acte, ne signifiait pas forcément « tuer » dans le langage des adolescents.

Le parquet a toutefois également noté « des élements positifs » dans le parcours de Quentin Schifferlé, un tout jeune homme qui, « depuis sa détention, s’inscrit dans l’avenir ».

Le 28 janvier 2014, l’accusé, alors âgé de 18 ans et demi, était revenu dans son ancien lycée quelques mois après y avoir décroché son baccalauréat, pour se venger du nouveau compagnon de son ex-petite amie, un lycéen de terminale de 17 ans.

Alors que ce dernier lui tournait le dos, le jeune majeur, avait sorti d’un sac à dos un couteau de cuisine doté d’une lame de 30 cm et le lui avait planté près de la colonne vertébrale, puis au cou.

Le lycéen avait eu le poumon perforé, mais aucun organe vital n’avait été touché.

L’accusé est aussi jugé pour « blessures involontaires »: au cours de l’agression, il avait aussi blessé à l’arcade sourcilière un enseignant de 60 ans venu s’interposer. Ce dernier était parvenu à maîtriser l’agresseur.

Durant l’instruction, le jeune homme a partiellement reconnu les faits, contestant néanmoins avoir prémédité son geste.