Les mouvements sociaux traduisent « une colère de la France qui travaille », a jugé mardi, journée de mobilisation dans le public et le privé, Laurent Wauquiez, secrétaire général du parti Les Républicains.

« C’est pas une colère sociale, c’est une colère de la France qui travaille », a déclaré M. Wauquiez sur RMC et BFMTV. « C’est ça que le gouvernement a totalement sous-estimé depuis 4 ans. Ils ont assommé toute cette France-là de charges, de contrôles, d’impôts, et aujourd’hui ce qui explose, c’est le ras-le-bol de cette France qui travaille ».

M. Wauquiez a appelé à « revenir à des principes de bon sens »: « baisser la dépense publique pour éviter d’avoir la spirale en France +augmentation de la dépense publique, augmentation des impôts, désespérance de la France qui travaille+ ».

« Quand on en est réduit à ça, je comprends que les gens expriment leur violence », a-t-il ajouté, reconnaissant que « pour ceux qui sont aujourd’hui sur la route, ceux qui sont sur le périphérique, c’est inacceptable, c’est exaspérant ». « Mais je crois qu’il faut que l’on comprenne que c’est pas juste la colère des taxis, c’est pas juste la colère des agriculteurs, c’est à un moment cette France qui bosse, elle n’en peut plus ».

Vingt personnes ont été interpellées mardi matin en Ile-de-France lors des manifestations de chauffeurs de taxi contre la concurrence des véhicules de transport avec chauffeur (VTC).

Reçu à Matignon après son passage sur BFMTV, Laurent Wauquiez a fait savoir à Manuel Valls que la région Auvergne-Rhône-Alpes dont il est le président ne participerait pas, en l’état, au plan de formation initié par le gouvernement, exigeant que le gouvernement se concentre davantage sur l’investissement, notamment dans les infrastructures.

« J’ai indiqué que, si on n’avait pas d’évolution, on ne cautionnerait pas un plan artificiel, et qu’on n’y participerait pas », a-t-il déclaré à l’AFP après sa rencontre avec le Premier ministre. « Nous ne sommes pas les sous-traitants du gouvernement. Les gens ne nous ont pas fait confiance pour ça. Mais si le gouvernement revoit complètement son approche, ma porte est ouverte. »