Dans un communiqué, le ministère de l’Éducation nationale publie les taux de participation à la journée de mobilisation interprofessionnelle du 26 janvier 2016. Ce taux est calculé à la suite de l’ensemble des remontées académiques.
11,44% de participation
Les données définitives pour l’Éducation nationale : 11.44 %, qui comprend :
- Enseignants du premier degré : 12.24 % (36 040 enseignants)
- Enseignants du second degré : 13.66 % (50 572 enseignants) dont 22.32 % pour les enseignants du collège (41 069 enseignants)
- Personnels non enseignants : 3.66 % (4 987 personnels)
Les professeurs des écoles sont tellement peu payés qu’ils ne peuvent plus se permettre de perdre une journée de salaire. Cela fait maintenant 15 ans que notre pouvoir d’achat s’érode sans que cela n’émeuve particulièrement nos principaux syndicats. Maintenant que nous sommes à plus de 10% de perte, ces derniers se réveillent enfin.
Nous n’avons plus les moyens financiers d’assumer ces grèves qui par ailleurs n’ont plus aucun impact, les services des municipalités prenant le relais. C’est pourquoi je vous propose une autre forme de grève qui touchera le seul point sensible des grèves : l’économie.
C’est la grève 0 projet. Ainsi, l’abandon de tous les projets et de toutes les sorties scolaires (à la journée ou sur plusieurs jours) nous permettrait d’exercer une pression économique sur les différents acteurs auxquels nous sommes confrontés : les cinémas, théâtres, intermittents du spectacle, musées, centres d’accueil, transporteurs scolaires…
Cette grève sans perte de salaire, puisque nous assurerions nos cours normalement pourrait facilement être maintenue six mois, voire une année entière si nous n’étions pas entendus.
Je sais déjà que certains de nos collègues vont dire que cela se fait au détriment des enfants. D’autres plus politisés ne voudrons pas mettre en péril la stabilité financière des entreprises ou associations concernées. Je répondrai simplement que toute grève a pour but d’être entendue, considérée et respectée. Cela fait bien longtemps que ce n’est plus le cas.
De plus ce mouvement améliorerait notre image vis-à-vis de la population car nous continuerions à travailler. Cette grève ne serait bien sûr efficace que si une grande partie de nos collègues y participait. Elle nécessiterait une certaine coordination et pourrait être pilotée par un ou plusieurs syndicats.
Opération « 0 projet »… Tout nous y conduirait : dans mon académie, en Education musicale, les coordonnateurs des projets de chant choral (rencontres inter-établissement), jusques-là rémunérés à raison de 25 à 30 HSE, voient désormais leur mission (établir le partenariat, le budget, gérer la communication, organiser la concertation au sein de l’équipe, mettre en ligne les réalisations, « porter le projet », favoriser le rayonnement des tels projets et de nouveau coodonnateurs, etc.) accompagnée d’1/4 d’IMP. Nous passerons donc de 1000 voire 1200 € à… 315 € d’indemnité. Coupe sombre et sanglante ! Quant aux autres collègues de l’équipe du projet, anciennement accompagnés à hauteur de 10 HSE, ils verront ces heures diluées dans une enveloppe globale détenue par le chef d’établissement (alors que jusqu’alors, ces heures étaient fléchées et attribuées par la Daac). Finis les grands spectacles publics en soirée, (où nous ne comptions pas nos heures pour le plaisir de tous) ? Des temps moroses se profilent et nous risquons bien de manquer d’inspiration !
Je trouve cette idée très bonne! Les syndicats… sont politisés. Ils ne rentreront pas dans le jeu. Cela doit se faire en interne! Idée à diffuser!
Cette greve, je la pratique deja… et je ne suis pas la seule, marre de me crever pour 2000 balles, je fais le minimum, je pars’tot de l’ecole et je rentre m’occuper de MES enfants… a 3000 euros, je reexaminerai la situation…