Une vingtaine de militants se revendiquant du groupuscule royaliste Action française ont perturbé lundi soir les voeux du député Jean-David Ciot, secrétaire fédéral du PS des Bouches-du-Rhône, qui a indiqué mardi son intention de porter plainte après des violences « verbales et physiques ».

Après la cérémonie, qui rassemblait environ 500 personnes dans un théâtre, lors du buffet dans le hall d’entrée du théâtre, « on a vu débarquer une vingtaine de jeunes, avec des foulards sur la tête, un porte-voix, criant +mort à Ciot+, (…) avec le logo de l’Action française », a raconté à l’AFP Jean-David Ciot.

« Et surtout, ça a dégénéré, parce qu’ils voulaient rentrer. Ils ont commencé à taper sur la porte, le directeur du théâtre s’est interposé, ils l’ont frappé, ils ont frappé mon attaché parlementaire, ma suppléante (Noëlle Ciccolini) », a-t-il poursuivi.

Les militants ont également proféré des « insultes racistes », a-t-il expliqué.

Selon le député, un équipage de la Brigade anti-criminalité avait été appelé au début des voeux, car plusieurs militants avaient tenté de s’infiltrer. Les militants ont profité du départ des policiers, appelés sur une autre intervention, pour tenter d’entrer par force.

« La police est revenue au bout de quelques minutes et ils sont partis », a dit le député.

Selon le député, les personnes frappées – dont son attaché parlementaire qui s’est vu prescrire un jour d’ITT – vont porter plainte, tout comme lui, en tant qu’organisateur.

Sur sa page Facebook, l’Action française, un groupuscule monarchiste d’extrême droite, a revendiqué cette action, en réaction à la relaxe en appel du député, poursuivi pour recel de détournement de fonds publics dans une affaire de licenciement de son poste au conseil général.

C’est la deuxième fois en moins de deux mois qu’un groupe se revendiquant de l’Action française s’en prend à des socialistes. Début décembre, une conférence sur le Front national organisée par le PS à Sciences-Po Aix avait été perturbée par une vingtaine de militants. Ils avaient fait irruption dans une salle de classe de l’Institut d’études politiques alors qu’une conférence consacrée à « la montée de l’extrême droite en région Paca » devait s’y dérouler.

Dissimulés derrière des cagoules, des casquettes et des écharpes, ils avaient déployé des drapeaux français et de l’Action française, et crié « Socialistes assassins », selon un étudiant élu au conseil d’administration de l’école et présent lors de la réunion.