(Article publié le 18 décembre 2015)
Le collectif Inversons la Classe a été créé pour favoriser les échanges de pratiques et la mutualisation sur le sujet de la classe inversée. Les 3 et 4 juillets derniers, au lycée Montaigne, à Paris, l’association a organisé le CLIC (Classe Inversée, le Congrès), qui a réuni plus de 200 personnes, lors de conférences plénières, d’ateliers, de retours d’expériences de professeurs.
“Il y a une grande demande d’interactions et d’informations sur la classe inversée”, indique Héloïse Dufour, présidente d’Inversons la Classe. Après le CLIC, qui se déroule à Paris sur un temps limité, l’idée “était de développer des échanges de pratiques sur un territoire plus large”. Ainsi, la CLISE (semaine de la classe inversée) se déroulera du 25 au 29 janvier 2016, dans toute la France (14 académies participeront, ainsi que des Ateliers Canopé), mais aussi en Belgique, en Suisse, en Tunisie, au Maroc, au Canada et au Liban.
La classe inversée « en plein boom »

Pour réaliser ses capsules, Nicolas Lemoine, prof de maths, utilise des logiciels libres, comme Powtoon et Moovly.
Placée sous le “haut patronage” du ministère de l’Education Nationale, la CLISE propose aux enseignants qui pratiquent la classe inversée “d’ouvrir leurs classes, et de proposer à d’autres profs de venir voir ce qui s’y déroule”, explique Héloïse Dufour.
Objectif de cette semaine dédiée à la classe inversée : échanger et s’informer. Car la “flipped classroom” est en “plein boom”, selon la fondatrice d’Inversons la Classe. “Cette nouvelle forme de pédagogie répond à une préoccupation forte des professeurs : savoir comment réussir à passer plus de temps auprès des élèves, comment mieux aider chaque enfant”, note-t-elle.
“Mais pour se lancer dans la classe inversée, il est plus facile de rencontrer des enseignants qui l’ont déjà appliquée, car cela demande de revoir intégralement son organisation, et aussi d’apprivoiser les TICE”, ajoute H. Dufour.

Le cours sur la Première Guerre mondiale d’Olivier Quinet : une capsule à visionner à la maison, avec un quizz et des documents.
Selon Inversons la Classe, “plusieurs milliers de profs” en France se seraient déjà lancés dans la classe inversée. Sur les réseaux sociaux, ils sont plusieurs centaines à partager leurs retours d’expérience. Et le MOOC sur le sujet, lancé en octobre par le Réseau Canopé (destiné aux enseignants), a réuni plus de 5500 participants.
Toutes disciplines et tous niveaux concernés
Les profs qui ont adopté la “flipped classroom” ont chacun une “façon différente de l’appliquer”. Et toutes les disciplines sont concernées. “La classe inversée est testée ou appliquée en SVT, en physique, en français, en maths, en Histoire-Géo, en philo, en EPS, en langues vivantes, en musique… et des communautés de profs se sont développées dans la plupart de ces matières, car ce système est applicable partout, dès que l’on est dans une situation d’apprentissage”, remarque Héloïse Dufour.

Un exemple de ressource partagée par Bénédicte Ferlet avec ses élèves, prof de SVT, dans le cadre de la pédagogie inversée.
La classe inversée concerne aussi tous les niveaux, du primaire au supérieur. “Par exemple, à Grenoble, l’UFR Staps de l’Université Joseph Fourier a appliqué ce système à tous les enseignements de première année. On peut aussi citer les universités de Créteil et Paris-Est Marne-la-Vallée, qui mènent des expériences, de la Licence au Master”, indique la présidente d’Inversons la Classe.
« Ouvrir sa classe » pour échanger sur ses pratiques
Quel que soit le niveau ou la discipline, la grande majorité des enseignants “sont enthousiastes, disent que la classe inversée leur permet de passer plus de temps avec les élèves, de tendre vers plus d’individualisation et de différenciation”, ajoute l’experte en “flipped classroom”.
Retrouvez ci-dessous la carte des événements de la semaine de la classe inversée :
En bleu, les classes ouvertes, en rouge, les autres types de manifestation (séminaires, retours d’expériences,…)
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