Deux jeunes femmes qui avaient semé la panique avec une mitraillette factice à Andernos-les-Bains, petite station balnéaire du Bassin d’Arcachon (Gironde), ont été condamnées mercredi à Bordeaux à une peine de contrainte pénale, assortie d’une peine de prison avec sursis pour l’une d’elles.

Le 7 décembre, quelques semaines seulement après les attentats meurtriers de Paris, les deux jeunes femmes s’étaient vu refuser une cigarette par des lycéens et étaient revenues devant l’établissement en exhibant une kalachnikov en plastique gagnée lors d’une fête foraine.

Les lycéens avaient donné l’alerte et la gendarmerie avait aussitôt déployé un important dispositif de sécurité, mobilisant plusieurs dizaines de gendarmes et un hélicoptère, pour quadriller durant quatre heures la zone. Pendant les recherches, tous les élèves de la ville avaient été confinés dans leurs écoles, collèges et lycées. Les deux jeunes femmes avaient finalement été interpellées au domicile de l’une d’elles quatre heures plus tard.

Elles étaient jugées mercredi pour « violence dans un établissement d’enseignement sans incapacité » par le tribunal correctionnel de Bordeaux.

La plus jeune, âgée de 21 ans, a été condamnée à une peine de contrainte pénale portant sur l’obligation de se former, de travailler, d’effectuer à ses frais un stage de citoyenneté et l’interdiction de se rendre aux abords du lycée concerné. La plus âgée, une mère de deux enfants de 24 ans, a été condamnée à 4 mois de prison avec sursis et à la même contrainte pénale.