Une ancienne directrice d’école, soupçonnée de violences physiques et morales sur 24 de ses élèves de maternelle âgés de 3 à 5 ans, a été relaxée vendredi par le tribunal correctionnel de Limoges mais le parquet a aussitôt fait appel du jugement.

Le 1er décembre, durant une longue audience suivie par une quarantaine de parents d’élèves parties civiles, l’ex-directrice de l’école maternelle de Feytiat, près de Limoges (Haute-Vienne), avait nié l’intégralité des faits qui lui étaient reprochés.

Le parquet avait requis un an de prison avec sursis et l’interdiction d’exercer une activité professionnelle ou bénévole auprès de mineurs de 15 ans pendant une période de trois ans.

Le tribunal a écarté une partie des faits visés, antérieurs à 2012, considérant que la période était prescrite. Pour la période du 27 février 2012 à début 2015, le tribunal n’a pas suivi le parquet, considérant que les faits ne relevaient pas de violences physiques et morales commises par une personne ayant autorité sur des mineurs de moins de 15 ans pour lesquelles l’enseignante de 49 ans était jugée.

Au total, les enquêteurs avaient examiné douze plaintes de parents d’élèves étayées par des témoignages de médecins et de personnels enseignants et techniques ayant travaillé dans l’entourage proche de cette enseignante.

L’annonce de la relaxe de la directrice a suscité la stupéfaction du personnel de l’école de Feytiat, a constaté une correspondante de l’AFP.

« Je ne comprends pas, et en toute franchise je suis écoeuré qu’un tribunal puisse dire qu’il n’est pas grave qu’une directrice d’école persécute des enfants de 3 ans et les enferme dans un placard », a réagi un enseignant proche du dossier.