« Le débat public » sur la déchéance de nationalité, notamment au sein de la gauche, est bénéfique, a estimé jeudi Najat Vallaud-Belkacem sur LCI, alors que cette question divise fortement son camp.
Pour elle, « le président de la République a raison lorsqu’il considère la nationalité comme une chose si précieuse que lorsqu’on commet des choses aussi abjectes que du terrorisme, on puisse la perdre », a défendu la ministre de l’Education nationale, qui est franco-marocaine.
Dans le débat actuel, « rappeler que la nationalité doit revêtir la même force quelle que soit la façon dont elle a été acquise, c’est quelque chose d’important. Je suis heureuse de la retrouver dans l’espace public », a-t-elle ajouté.
La disposition « s’adresse aux terroristes. Ce n’est pas parce qu’on est binational qu’on est terroriste. En ma qualité de binationale, je ne me sens pas concernée quand on me parle de terrorisme », a indiqué la ministre, née au Maroc.
L’exécutif, conformément à une annonce de François Hollande trois jours après les attentats du 13 novembre qui ont fait 130 morts, entend constitutionnaliser l’état d’urgence et inscrire dans le texte la possibilité de déchoir de leur nationalité les Français binationaux définitivement condamnés pour actes de terrorisme.
Face à une critique dénonçant une discrimination entre les Français avec une seule nationalité et les autres, l’idée était née chez certains d’étendre la possibilité de déchoir tous les Français pour terrorisme, quitte à contrevenir à des conventions internationales.
Mercredi, le Premier ministre Manuel Valls a refusé cette idée, car la France « ne peut pas créer d’apatrides ».
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