classe collège

© elen31 – Fotolia

Alors qu’un nouvel appel à la grève contre la réforme du collège a été lancé par une intersyndicale, la Directrice générale de l’enseignement scolaire Florence Robine compte sur le principe de réalité pour rallier les professeurs de collège au dispositif.

« Il y a aussi beaucoup d’envie d’avancer »

« J’ai conscience qu’un petit nombre d’enseignants sont très opposés à cette réforme et veulent la bloquer », souligne-t-elle dans une interview publiée vendredi par l’AEF. Toutefois, « selon les retours que nous avons, il y a des inquiétudes mais il y a aussi beaucoup d’envie d’avancer car tout le monde sait bien qu’il faut réformer le collège vers davantage de marges de manœuvre pour les établissements, de travail collectif des enseignants et d’accompagnement pour tous les élèves ». Pour la Dgesco, « le principe de réalité va faire que la très grande majorité des enseignants vont y adhérer et vont y trouver une aide pour la construction de leurs projets et l’appropriation des nouveaux programmes« .

Par ailleurs, Florence Robine écarte totalement la possibilité d’un report ou d’une application graduelle de la réforme du collège. « Tous les établissements appliqueront la réforme en 2016 », assure-t-elle.

Une réforme qui divise les professeurs

Les opposants à la réforme du collège se mobiliseront pourtant lors d’une grève organisée par l’intersyndicale le 26 janvier prochain, pour réclamer « l’abrogation de la réforme et l’ouverture de discussions pour le collège sur d’autres bases ». Ils critiquent principalement le remplacement des options latin et grec par un EPI et la suppression des classes bilangues.

Toutefois, la réforme du collège ne suscite pas que des réactions hostiles. Certains enseignants estiment qu’il s’agit d’une chance pour les élèves. En mai 2015, 26 professeurs avaient également lancé une pétition pour montrer que « tous les enseignants ne sont pas opposés à cette réforme. Nombreux sont ceux qui pensent qu’elle peut apporter des solutions à un système scolaire qui abandonne chaque année 150 000 jeunes sans un diplôme suffisant pour s’insérer dans une vie professionnelle et sociale choisie ».