Alors qu’un nouvel appel à la grève contre la réforme du collège a été lancé par une intersyndicale, la Directrice générale de l’enseignement scolaire Florence Robine compte sur le principe de réalité pour rallier les professeurs de collège au dispositif.
« Il y a aussi beaucoup d’envie d’avancer »
« J’ai conscience qu’un petit nombre d’enseignants sont très opposés à cette réforme et veulent la bloquer », souligne-t-elle dans une interview publiée vendredi par l’AEF. Toutefois, « selon les retours que nous avons, il y a des inquiétudes mais il y a aussi beaucoup d’envie d’avancer car tout le monde sait bien qu’il faut réformer le collège vers davantage de marges de manœuvre pour les établissements, de travail collectif des enseignants et d’accompagnement pour tous les élèves ». Pour la Dgesco, « le principe de réalité va faire que la très grande majorité des enseignants vont y adhérer et vont y trouver une aide pour la construction de leurs projets et l’appropriation des nouveaux programmes« .
Par ailleurs, Florence Robine écarte totalement la possibilité d’un report ou d’une application graduelle de la réforme du collège. « Tous les établissements appliqueront la réforme en 2016 », assure-t-elle.
Une réforme qui divise les professeurs
Les opposants à la réforme du collège se mobiliseront pourtant lors d’une grève organisée par l’intersyndicale le 26 janvier prochain, pour réclamer « l’abrogation de la réforme et l’ouverture de discussions pour le collège sur d’autres bases ». Ils critiquent principalement le remplacement des options latin et grec par un EPI et la suppression des classes bilangues.
Toutefois, la réforme du collège ne suscite pas que des réactions hostiles. Certains enseignants estiment qu’il s’agit d’une chance pour les élèves. En mai 2015, 26 professeurs avaient également lancé une pétition pour montrer que « tous les enseignants ne sont pas opposés à cette réforme. Nombreux sont ceux qui pensent qu’elle peut apporter des solutions à un système scolaire qui abandonne chaque année 150 000 jeunes sans un diplôme suffisant pour s’insérer dans une vie professionnelle et sociale choisie ».
Je suis surpris que vous puissiez conclure sur le fait que tout le monde n’est pas opposé à cette réforme, 26 profs qui obtiennent 2000 signatures pour la réforme, c’est tout simplement ridicule face aux près de 50000 signataires de ceux qui réclament son abrogation par rapport à l’enseignement des langues anciennes ou aux presque 50000 contre cette réforme par rapport aux bilangues et aux sections européennes pour l’enseignement de l’allemand, sans compter les nombreuses autres pétitions que vous oubliez un peu vite alors qu’elles sont ultra majoritaires !
Cette sortie de la DGESCO montre une fois de plus son mépris pour les profs comme pour les inspecteurs, mais la réalité du terrain lui rend bien son mépris, et sa réforme ne s’appliquera pas, espérons qu’elle sera sanctionnée en conséquence !
Vous pouvez comparer cette pétition https://www.change.org/p/madame-le-ministre-de-l-%C3%A9ducation-nationale-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-tous-les-enseignants-ne-sont-pas-oppos%C3%A9s-%C3%A0-la-r%C3%A9forme-du-coll%C3%A8ge favorable à la réforme, à ces deux pétitions https://www.change.org/p/madame-la-ministre-de-l-%C3%A9ducation-nationale-de-l-enseignement-sup%C3%A9rieur-et-de-la-recherche-r%C3%A9forme-du-coll%C3%A8ge-non-%C3%A0-la-fin-des-langues-anciennes et http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=rcADEAF .
Oserez-vous ensuite affirmer que parents, profs, syndicats représentant les enseignants ne sont pas hypermajoritairement opposés à cette réforme ?
Florence Robine était une très mauvaise prof, absolument incapable de tenir ses classes, c’est pour ça qu’elle est partie de devant les élèves, et c’est pour cela qu’elle ne veut que des cours de groupe: quand elle faisait cours avec des collègues, au moins il y avait quelqu’un qui tenait les élèves!
Le problème c’est que l’on ne met jamais les bons à ces postes, mais que les idéologues incapables de faire le travail de base correctement. Une super illustration du principe de DILBERT » le management, c’est la solution qu’a trouvé la nature pour éliminer les cons du flux de production! »
Le déni de réalité semble être une maladie particulièrement contagieuse par les temps qui courent : comment pouvez-vous transcrire les propos de la DGESCO Robine : « un petit nombre d’enseignants sont très opposés à cette réforme et veulent la bloquer » sans immédiatement faire remarquer que plus de 80% des professeurs et 75% des parents y sont opposés ?
Comment pouvez-vous prétendre faire une véritable enquête sur ce sujet très sensible et douloureux pour un grand nombre des acteurs du système scolaire sans mentionner que, depuis les premiers mouvements de contestation contre cette réforme inepte et dangereuse pou l’avenir des enfants, ni le ministre, ni la DGESCO n’ont condescendu à recevoir les représentants des professeurs pour discuter avec eux d’une réforme dont ils ne veulent pas ? Pourquoi ne pas signaler que les professeurs qui leur écrivent sur Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux ne reçoivent aucune réponse constructive et attentive à leur opposition?
Enfin comment pouvez-vous passer sous silence le mépris retentissant et la surdité constante du ministère dans son entier vis à vis des professeurs, des élèves et de leurs parents ?
Tous les médias essaient jusqu’à présent d’occulter la forte résistance, la farouche opposition, le refus et la condamnation d’une réforme qui n’a pour but que d’obéir à l’OCDE et de faire des économies drastiques en empêchant les enfants et leurs parents d’avoir accès à un véritable enseignement de qualité dans toutes les écoles, publiques et privées sous contrat : le véritable objectif de cette réforme est de créer un enseignement à deux vitesses, celles des « riches » et celle des « pauvres », celle de ceux qui peuvent et savent comment avoir accès à la culture, et celle de ceux qui ne peuvent ni ne savent comment faire. Les professeurs ne sont jamais ces odieux fonctionnaires fainéants et grassement payés qu’on se plait, par démagogie, à caricaturer dans les journaux ou dans certains milieux prétendument politiques : ce sont les derniers remparts de la culture pour tous et par tous, ce sont les seuls à se préoccuper de l’avenir des enfants dont les instances qui en ont la charge se moquent éperdument, bien trop préoccupées qu’elles sont par leurs calculs d’apothicaire.
Nous sommes donc des milliers, des centaines de milliers sans doute à dire NON à cette réforme ! Nous souhaitons une réforme qui respecte les enfants et la culture qui est leur héritage à tous, une réforme entérinée par le peuple que nous sommes et non pas imposée malgré lui par une classe politique qui nous méprise et nous toise !
Un rapide tour sur la toile permet de trouver 188 000 signataires contre la réforme du collège en 9 pétitions, alors qu’on trouve péniblement 2800 signataires de la pétition des 26 profs favorables à la réforme… Cette réforme du collège est très bien partie pour se prendre le mur de la réalité ! Espérons que cela permettra d’enterrer certains idéologues néfastes qui n’ont que trop sévi et qu’on travaille de façon honnête dans l’intérêt de TOUS les élèves !
Voila que la DGESCO est dans l’incantation ainsi que dans un véritable aveu de faiblesse en mentant sur la proportion de partisans à la réforme par rapport aux opposants (comme le démontre Fréderic Auria.)
La ministre envoie ses seconds couteaux pour tester le terrain.
Faut il interpréter les propos de madame Robine comme une menace à peine voilée pour les opposants à la réforme ?
Je ne développerai pas ce qui a déjà été dit: 2817 signatures en faveur de la réforme, environ au moins 200 000 contre si on additionne différentes pétitions (celle de Chevènement et Bayrou en totalise 30000, il y a également celle du SNES, celle de Bruno Lemaire, les deux pétitions en faveur des langues anciennes en totalisent plus de 80 000, il y a également les pétitions émanant des associations de professeurs d’allemand et autres langues vivantes, de mathématiques, de français…).
Mais si Elsa Doladille veut avoir une idée plus précise de la position des enseignants, elle peut consulter la presse locale qui se fait l’écho des nombreuses manifestations de résistance des enseignants, ou encore faire des recherches sur l’opération « grain de sable » sur le site du SNES, et d’une manière générale, elle gagnerait à consulter les forums enseignants ainsi que les sites syndicaux FO, SNES et SNALC. Si vraiment les enseignants étaient favorables à cette réforme, que gagneraient ces syndicats d’horizons très divers à organiser une nouvelle grève? Ils ne le font que parce qu’ils savent qu’ils donnent ainsi à un très vif mécontentement l’occasion de s’exprimer.
Actuellement, de nombreux enseignants qui ont choisi cette profession par passion envisagent de démissionner, tant ils sont convaincus que la réforme imposée n’est pas celle qui aidera les élèves, bien au contraire. Loin de refuser l’innovation pédagogique qu’ils pratiquent pour la plupart dès qu’ils en ont l’occasion, ils dénoncent non seulement le sort réservé à certaines disciplines (protestation pourtant parfaitement légitime) mais aussi un cadre rigide et inadapté, la diminution des moyens disciplinaires y compris en français et en mathématiques, une improvisation et une précipitation qui ne peuvent que nuire aux élèves. De nombreuses sections locales de la FCPE, qui était initialement favorable à cette réforme, en sont conscientes.
Au Québec, une réforme comparable a eu des résultats plus que décevants, et a assuré le succès croissant du privé.
C’est aussi cela que nous refusons!
La réforme du collège, dite « Collège2016 » sur les réseaux sociaux, a occupé les esprits une majeure partie de la dernière année scolaire. En schématisant beaucoup, deux camps ont bataillé:
– les « pro », conscients de la nécessité de réformer un collège qui ne fonctionne plus, qui produit plus d’échecs que de succès, qui est un « petit lycée d’enseignement général » quand il devrait être ce qu’il est: un COLLEGE, qui voit les écarts socio-scolaires grandir un peu plus chaque année et ceci depuis des décennies. Des « pro » qui souhaitent croiser les disciplines plutôt que les dispenser en « gavage d’oies », des « oies » prisonnières d’emplois du temps déments. Des « pro » qui souhaitent que deux années de réflexion, de débats et de consultations nécessaires aboutissent enfin. Des « pro » qui souhaitent améliorer par des échanges constructifs une réforme perfectible .
– les « anti » très attachés aux savoirs disciplinaires et considérant la réforme comme une menace de disparition de l’allemand et du latin, comme une menace sur l’ élitisme républicain. Des « anti » très opposés à tout changement de transmission des savoirs d’où leur opposition au EPI (Enseignement Pratique Interdisciplinaire/On notera au passage que les disciplines n’ont en aucun cas disparu sauf à mal comprendre volontairement le mot « inter-DISCIPLINAIRE »).
Mon propos n’est pas de revenir sur des débats qui ont déchiré la profession. Ils furent trop rarement constructifs et éclairants, pollués par les disputes picrocholines sur les réseaux dits « sociaux », disputes auxquelles participer est vain et lassant. Le débat sur un sujet aussi noble et précieux que l’Ecole mérite mieux que des criailleries de cour de récréation. Il y eut quelques beaux moments lors des auditions organisées par le Sénat ainsi que par quelques chaînes de télévision. Hélas trop rares et surtout ne traîtant que les modalités d’application d’une réforme dont il eût été plus essentiel d’étudier et de discuter les finalités.
Ce que ce débat a révélé, outre le clivage « normal » engendré par tout changement dans une institution construite sur des siècles d’habitudes très ancrées, c’est la part schizophrène de notre pays:
– Combien de dangers imaginaires n’ont-ils pas été « révélés » par des Onfray, Debray, Finkielkraut et autres Polony, tous ayant trouvé micros ouverts quand les – nombreux – professeurs favorables à la réforme étaient fort peu sollicités?
– N’a-t-on pas entendu parler de « fin de notre civilisation », fin provoquée par la réforme de l’enseignement des langues anciennes? Fin imaginaire au passage, latin et grec n’étant en aucun cas menacés de disparition. Disparition en revanche programmée à terme SANS la réforme. Il est bon de bien considérer les chiffres suivants:
. 20% de latinistes en 3e;
. A peine 5% en seconde;
. Moins de 1% après le baccalauréat.
Si l’on veut assassiner Cicéron, continuons ainsi!
– N’a-t-on pas entendu quelques intellectuels affirmer, sans être contredits la plupart du temps, que l’enseignement de l’Histoire en collège ne respectait plus la chronologie et, pire encore, que la réforme allait amplifier cette « catastrophe ». Catastrophe parfaitement imaginaire une fois de plus. Il suffisait de consulter n’importe quel manuel d’Histoire de collège pour constater que les programmes respectaient la chronologie. Il suffisait de lire les propositions de la réforme pour constater que la chronologie n’était absolument pas menacée.
– N’a-t-on pas entendu des propos moqueurs et lu de doctes « papiers » pointant d’un doigt vengeur la « novlangue » des rédacteurs de programmes? (comme si ce problème était au coeur des préoccupations enseignantes et du grand public).
– N’a-t-on pas vu rejaillir la haine, oui la HAINE, à l’encontre des pédagogues que leurs opposants (eux aussi pédagogues, qu’ils le veuillent ou non) appellent avec mépris les « pédagogistes » ou les « pédagogos » (j’ai lu, plus rarement, « pédagogols »), accusés de foudroyer l’Ecole. Rien que ça!
– N’a-t-on pas entendu tel ou tel chroniqueur nous jurer que le collège actuel, hier voué aux Enfers, n’était tout compte fait pas si « infernal » que ça? Que son maintien en l’état relevait de la mesure de salut public?Que la réforme mise en place par Vincent Peillon, poursuivie par Najat Vallaud-Belkacem, allait affaiblir encore un collège pourtant si malade?
– N’a-t-on pas entendu quelques « experts » omniprésents dans les médias affirmer que les chefs d’établissements (les principaux de collège) allaient, c’était certain, évident, clair comme de l’eau de Lourdes, devenir de « petits chefs » potentiellement futurs dictateurs de leurs micro-états, accordant indulgences et privilèges à celui-ci plutôt qu’à celui-là. Le retour de l’Ancien Régime!
– N’a-t-on pas entendu collègues, syndiqués ou pas, chercheurs, commentateurs, journalistes affirmer (sans le début de commencement d’une justification car annoncer l’apocalypse en utilisant le futur comme seul temps de conjugaison permet de se dispenser de toutes recherches. Vous aurez remarqué que les « anti » utilisent BEAUCOUP le futur, toujours annonciateur de catastrophes!) que la réforme n’était qu’un nivellement par le bas? Formule amusante au passage: essayez un jour de niveler par le haut? Que la réforme allait sanctionner les bons élèves pour privilégier ceux qui échouent? Que la réforme allait venir à bout de l’élitisme, ce « bel » élitisme qui n’est pourtant que dynastique quand il devrait être républicain?
– N’a-t-on pas entendu affirmer ici et là que cette réforme ne tenait pas compte de la parole des praticiens de l’Ecole (les enseignants) quand ces derniers n’ont jamais autant été consultés, n’ont jamais autant débattu sur le terrain et hors du terrain?
Et j’oublie volontairement bien d’autres questions, certaines fort légitimes et nécessaires, d’autres beaucoup plus idéologiques et polémiques.
Ce débat, du moins sa part publique, visible et audible par le plus grand nombe, fut un révélateur de la part schizophrène des « utilisateurs » de l’école:
– des dangers supposés, totalement imaginaires – nous venons de le voir – mais alimentant les peurs. La peur… Un carburant très efficace pour délégitimer un discours. Mais un carburant qui s’épuise au contact de la réalité. Ce qui n’a pas empêché le magazine Marianne de titrer en « UNE » (parlant de la réforme): « Le massacre des innocents »! (Innocents auxquels Marianne n’a jamais donné la parole);
– une école qui, après le 7 janvier de sinistre mémoire, devait, c’était son rôle, c’était « promis-juré », réduire les écarts socio-scolaires, rétablir le dialogue entre les « communautés », entre les professeurs et les élèves en grandes difficultés, faire de l’Education civique une poutre maîtresse de notre enseignement, faire des heures de vie de classe autre chose que des variables d’ajustement permettant de boucler les sacro-saints programmes. On allait voir ce qu’on allait voir!
On a vu!
– Il ne fut question bientôt que de « sauver » les latinistes et les germanistes, de préserver l’ élite menacée, de défendre la « patrie » des disciplines en danger, d’ éliminer toute interdisciplinarité… On ne parla quasiment que de cela. Et l’on oublia bien vite l’égalité républicaine et l’équité dont la Ministre pourtant ne cesse, à raison, de parler. Un sujet sur lequel elle n’est que très rarement relancée lorsqu’elle y fait – souvent et à très juste titre – allusion.
– des enseignants, commentateurs et experts qui parlèrent, toujours dans l’émotion soulevée par les crimes du 7 janvier, des trémolos dans la voix, d’une école intégratrice, émancipatrice, égalitaire. Intégration, émancipation et égalité qui, une fois le débat sur la réforme lancé, devinrent symboles de « nivellement par le bas » et de médiocrité pour les opposants à cette refondation du collège. La mémoire tout à coup devenait sélective.
– une école qui réussit l’ « exploit » d’accepter que le coût d’un élève de classe préparatoire soit de 15 000 euros annuels (Pourquoi pas?), mais que celui d’un collégien ne soit que de 8 300 et celui d’un écolier d’un misérable 5 800… Sachant évidemment que 57 % des élèves de CPGE sont issus de milieux très favorisés, 11 % de milieux très défavorisés. A l’entrée au collège, les proportions sont « évidemment » inverses : 18 % des élèves sont issus de milieux très aisés et 41 % de familles très défavorisées. Continuons ainsi et l’élite tant défendue par les « anti » aura tout à fait disparu. Pour rappel, 7,4 % d’enfants de milieux défavorisés se classaient dans les groupes les plus forts au PISA/2003. Ils n’étaient plus que 4,9 % dix ans après (et sans refondation du collège!). Comme le dit très justement Maryline Baumard dans un article du Monde en date du 7 décembre 2013:
« La chute peut continuer encore : notre élite, déjà maigre en pourcentage d’une génération, pourrait se racornir encore si on continue à saper sa base en excluant des enfants qui ne sont simplement pas nés au bon endroit. Une interrogation : l’Ancien Régime était-il si différent ? »
On ne saurait mieux poser le problème!
A force de schizophrénie, les dangers illusoires agités comme des repoussoirs n’auront pour seul effet (c’est DEJA le cas) que de maintenir et amplifier les graves problèmes existants.
Prenons garde! Débattons des FINALITES, pas seulement des MODALITES! Ouvrons les yeux sur les véritables enjeux:
– une philosophie de l’école qui accorde une part d’autonomie aux établissements et, par extension, aux enseignants et aux élèves;
– des enseignants concepteurs et maîtres de leurs choix. Pas uniquement des exécutants obéissants attendant les ordres d’ « en-haut »;
– des enseignants responsables parce que responsabilisés et enfin considérés comme les véritables experts sur LEUR terrain;
– rendre moins étanches les disciplines. Ce qui n’entraînera en aucun cas la disparition des disciplines mais leur donnera « sens » auprès des élèves;
– faciliter l’ « inter-activités » et le travail en équipe;
– mettre en place une formation initiale et continue ouverte, participative, créative.
– enfin, ne surtout pas croire ni faire croire qu’une réforme, quelle qu’elle soit, résoudra TOUS les problème. Mais croire et persuader le plus grand nombre que SANS REFORME aucune, qu’avec l’immobilisme en lieu et place de réflexions et de propositions, qu’avec une Nième grève, c’est un « grand cimetière sous la lûne » qui attend nos élèves…
Via http://www.profencampagne.com/2015/08/college2016-les-enjeux-veritables.html
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J’ajouterai que oui de très nombreux professeurs souhaitent cette réforme, sa poursuite et son approfondissement… Ils sont seulement moins entendus sur les réseaux mais ce n’est pas parce qu’on crie très fort quelque chose qu’on a forcément raison.
Quel dénis de réalité! Les réunions de formatage locales se déroulent généralement sous tension, à tel point qu’un syndicat d’inspecteurs vient non seulement de l’affirmer, mais il demande une prise en compte de la réalité du terrain pour la mise en place de cette réforme.
@ Stéphane.
Il ne s’agit pas d’une menace de disparition du latin du grec ou de l’allemand, l’italien ou autre langue.
Il s’agit d’une réelle disparition de l’enseignement disciplinaire de ces matières.
Dès maintenant l’effet délétère de la réforme impacte l’ensemble des filières de ces matières.
Le nombre d’inscrits au CAPES d’allemand de latin et de grec a déjà diminué dès l’annonce de la réforme du collège au point qu’il sera impossible d’atteindre les objectifs de la réforme.
Cette réforme va faire disparaitre aussi l’enseignement universitaire de ces matières.
Que dire de la diminution de l’enseignement des langues à moins de trois heures par semaine alors que l’on sait que c’est totalement insuffisant pour acquérir les savoir de base.
Faire une réforme est nécessaire. C’est le seul point d’accord. Mais pas une réforme qui se fait contre la grande majorité de ceux qui sont chargés de la faire appliquer auprès des élèves.
Presque tous les profs sont contre cette réforme !!
Les mensonges du ministère ne changeront pas cet état de fait !
Effectivement dans l’enseignement privé et chez une minorité d’idéologues(autoproclamés spécialistes), on se frotte les mains…