Après un échec durement ressenti il y a trois ans, l’Université de Lyon a mis en place une nouvelle gouvernance qui, espère-t-elle, devrait lui permettre d’accéder aux financements découlant de l’obtention du statut d’initiative d’excellence (Idex).

L’Université de Lyon, officiellement créée en février, déposera son dossier le 22 décembre auprès d’un jury international indépendant, ont annoncé lundi les porteurs du projet lors d’une conférence de presse.

Les Idex ont pour ambition de créer en France des ensembles d’enseignement et de recherche de rang mondial. L’obtention de ce label devrait conférer à l’Université de Lyon des moyens financiers annuels supplémentaires de l’ordre de 30 millions d’euros.

Deuxième pôle universitaire de France, l’Université de Lyon fédère sous une « marque » et un logo uniques 22 universités et établissements d’enseignement supérieur de Lyon et Saint-Etienne. Elle regroupe 130.000 étudiants.

La déception avait donc été forte de ne pas figurer en 2011/2012 parmi les huit Idex retenus. Lyon avait toutefois bénéficié de la possibilité d’un rattrapage qu’elle entend bien concrétiser désormais.

« L’essentiel dans un tel projet, c’est la crédibilité de la gouvernance », a souligné Bernard Bigot, l’ancien patron du CEA qui préside depuis peu la Fondation pour l’université de Lyon, chargée de faire le lien entre la nouvelle université et le monde de l’entreprise.

Plus de 50 entreprises – dont Engie, SEB, Sanofi et Safran – et fédérations industrielles figurent parmi les soutiens du projet lyonnais, présenté dans les salons de la Chambre de commerce et d’industrie locale.

Les projets de recherche collaborative entre l’Université et les entreprises représentent plus de 100 millions d’euros par an et l’obtention du label Idex devrait permettre, par effet de levier, de doubler cette somme.

« La force du projet par rapport à celui qui n’avait été retenu, c’est la volonté de faire ensemble », a ajouté M. Bigot.

La gouvernance du nouvel ensemble est « beaucoup plus resserrée, unifiée » et « l’ensemble des participants s’est rangée derrière elle », a aussi expliqué le président de la nouvelle Université Khaled Bouabdallah.

Pour le président de l’ENS Lyon, Jean-François Pinton, le défi est maintenant de faire de l’Université de Lyon « une marque académique reconnue », positionnée parmi les meilleurs européennes.

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