Le Premier ministre Manuel Valls a défini lundi cinq priorités scientifiques et technologiques pour la France, dont le Big Data (bases de données géantes) et le risque climatique, avec pour objectif de faire « le lien entre la recherche et la décision publique ».

Parmi les cinq objectifs ou programmes d’action annoncés dans le cadre de la Stratégie Nationale de recherche, figurent également le développement d’approches thérapeutiques innovantes, la médecine de précision et « l’étude des cultures et de l’homme ».

Le Premier ministre a aussi annoncé la mise en place dès juillet 2016 des premiers « Instituts Convergences »: « des centres qui intègreront les sciences dites dures, le numérique, les sciences humaines et sociales, le monde socio-économique, et développeront des formations d’excellence ».

« La conférence Paris Climat a montré à quel point ce lien (entre la recherche et la décision publique, ndlr) est nécessaire », a assuré Manuel Valls. « Les scientifiques sont aux avant-postes: ils éclairent, alertent les pouvoirs publics ».

« Notre ambition, c’est aussi la meilleure diffusion des résultats de cette recherche, qui doit plus encore irriguer nos industries, nos entreprises », a-t-il fait valoir.

Inclue dans la loi pour l’enseignement supérieur et la recherche de 2013, la stratégie a été élaborée par la communauté scientifique et universitaire, les centres de recherche, le CNRS, les partenaires sociaux et économiques.

La ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé qu’elle « donne une trajectoire claire à la recherche française ».

« Attentats, crises financières successives, crise de la politique elle-même, crise climatique, je crois fermement que l’éducation, l’enseignement, la recherche nous permettront d’apporter au défi que nous rencontrons des réponses pérennes et durables », a-t-elle dit.