Manuel Valls a soutenu vendredi la tête de liste PS en Ile-de-France Claude Bartolone, jugeant que celui-ci avait « dit ce qu’il y avait à dire » sur la polémique déclenchée par les propos sur Valérie Pécresse et « la race blanche ».

Au dernier jour de la campagne d’entre-deux-tours des élections régionales, le Premier ministre est venu visiter, au côté de M. Bartolone, un club de judo puis une épicerie d’aide sociale à Sainte-Geneviève-des-Bois dans l’Essonne.

Claude Bartolone, qui a maintenu vendredi ses propos controversés, « a dit ce qu’il fallait dire sur cette polémique », a déclaré le Premier ministre devant les journalistes, évoquant un « débat absurde ».

« Le président (de l’Assemblée nationale) Bartolone a été très attaqué durant cette campagne », a plaidé M. Valls.

« Il est à la hauteur de l’enjeu pour ces régionales, c’est lui qui porte l’espoir pour cette région et c’est lui qui peut réconcilier les habitants de cette région, ceux qui habitent dans des quartiers où il y a moins de difficulté et ceux qui sont en difficulté dans un certain nombre de quartiers: échec scolaire, chômage, difficulté de voir l’avenir, problèmes de transport », a jugé le Premier ministre.

M. Valls n’a cessé d’appeler ces derniers jours à « être à la hauteur de la situation » et à porter le débat sur le fond, alors que le Front national pourrait emporter dimanche sa ou ses premières régions.

« La région Ile-de-France, elle n’a pas besoin de polémique, elle a besoin de cohésion, de rassemblement, de justice sociale, de justice tout simplement », a-t-il plaidé.

« Dans ce type de débat absurde, il (Claude Bartolone) a répondu très bien, il a dit ce qu’il fallait dire, on pourrait parler ici de toutes les polémiques, de tous les courriers, de tous les tracts qui le trainent dans la boue. Lui, il est au dessus de la mêlée, c’est un grand républicain et c’est ça qui compte », a dit M. Valls.

Dans un entretien à l’Obs publié mercredi, M. Bartolone soutenait que Mme Pécresse tenait « les mêmes propos que le FN », utilisant « une image subliminale pour faire peur ». « Avec un discours comme celui-là, c’est Versailles, Neuilly et la race blanche qu’elle défend en creux », selon le candidat PS.