
Logo Association Nationale des Directeurs de Centre d’ Information et d’Orientation (ANDCIO)
L’année 2015 a marqué le 30ème anniversaire de l’ANDCIO. Quels ont été les projets de votre association pour fêter l’évènement ?
Nous avons trois grands axes de travail :
- Maintenir le dialogue avec le ministère afin de poursuivre la négociation sur l’évolution du statut et de la carrière des directrices et directeurs de CIO.
- Etoffer notre réseau de correspondants dans les académies.
- Produire réflexions et propositions pour améliorer le système de l’orientation.
A l’occasion du 30e anniversaire de votre association, vous avez également organisé une journée d’étude, le vendredi 6 novembre 2015, en présence de la ministre de l’Education nationale. Comment s’est déroulée cette journée et quels thèmes ont été abordés ?
Nous avons organisé une table ronde en présence de Najat Vallaud-Belkacem, qui a participé à nos discussions. Cette table ronde a été animée par Philippe LEBRETON, adjoint au chef du bureau de l’orientation à la DGESCO. Les thèmes étaient les suivants :
- La lutte contre le décrochage scolaire, avec Laurent HUGOT, CSAIO de Paris et Corinne TOURENNE, IEN-IIO au SAIO de Créteil.
- L’orientation après le bac, avec Annick SOUBAI, directrice du CIO de l’enseignement supérieur et Emma, une élève de Terminale ES.
- Le choix d’orientation laissé aux familles, avec Yvan SOULELIAC, Président de l’ANDCIO et Myriam MENEZ, secrétaire générale de la PEEP.
Quelles sont les réelles problématiques qui touchent aujourd’hui les CIO ?
En premier lieu, les CIO sont fragilisés par le désengagement de certains conseils départementaux, qui refusent de continuer à les financer. De nombreux CIO sont donc supprimés. L’Etat fait un réel effort pour en reprendre certains, mais il est bien évident que cela ne peut s’appliquer à tous, pour des raisons budgétaires.
Par ailleurs, notre association défend l’idée que les CIO devraient accueillir des équipes pluri-professionnelles afin de mieux prendre en compte les différentes composantes de l’orientation : ils devraient ainsi s’ouvrir à des chargés de relation avec les entreprises, des ingénieurs d’étude, des spécialistes multi-média, etc.
Avant de remplir leur admission post-bac, pensez-vous que les élèves soient suffisamment informés sur leur orientation ?

APB
Globalement, l’information est de plus en plus accessible et complète et de gros progrès ont été réalisés en la matière ces dernières années.
Cela dit, beaucoup de lycéens n’ont pas suffisamment eu l’occasion de travailler la question de l’accès à cette information et ils se perdent dans le dédale de tous les sites internet et des nombreuses revues qui traitent ce sujet. Ce sujet est un enjeu important du « Parcours AVENIR » qui va se mettre en place dans les collèges et les lycées et dont l’objectif est de permettre à chaque élève, de la classe de 6ème jusqu’à la classe de terminale, de construire son parcours d’information d’orientation et de découvrir le monde économique et professionnel.
Les élèves mal-orientés ne risquent-ils pas plus facilement un décrochage scolaire ?
L’expression « mal orientés » est souvent utilisée, à la fois par les familles et les enseignants. En cela, elle reflète à la fois un sentiment d’échec et le rejet d’un système dans lequel le jeune estime qu’on a choisi à sa place, ou qu’il n’a pas eu tous les éléments pour bien choisir.
Mais c’est un problème complexe, car il existe aussi des jeunes qui ne saisissent pas toutes les opportunités qui leur sont offertes pour faire leur choix et qui se laissent porter par les évènements.
Tout l’enjeu est donc de faire en sorte que le jeune ne soit pas « orienté », mais au contraire réellement impliqué dans son choix d’orientation. Car il est bien évident qu’un jeune qui ne se sent pas bien dans sa formation est plus exposé au décrochage.
Pensez-vous que les centres d’information et d’orientation ont un avenir ?
L’orientation est un axe prioritaire du ministère, et lors des journées de concertation sur la rénovation de l’Ecole, ce sujet est apparu comme un de ceux qui préoccupe le plus les familles. Dans ce registre, les CIO sont depuis de longues années reconnus pour leur spécificité en la matière.
En effet, même si de nombreuses structures s’occupent d’orientation, les CIO sont les seuls à avoir des personnels spécifiquement formés à bac +5 et à avoir une réelle expertise dans le champ scolaire. Or, on sait que la scolarité est la première et fondamentale étape dans la construction d’un parcours. Par ailleurs, les CIO sont également habitués à accueillir tous les publics, et notamment les adultes. Pour toutes ces raisons, ils sont indispensables. Il n’y aura donc pas d’avenir pour l’orientation sans avenir pour les CIO…

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Le 20 janvier 2016 aura lieu l’ouverture d’APB. Les élèves pourront alors saisir leurs vœux par ordre de préférence. Avez-vous un conseil à donner aux futurs étudiants pour les aider dans cette étape ?
Ils doivent aborder la question sous deux angles :
- Maîtriser la procédure : les dates, les règles, les enjeux du classement par ordre de préférence, les enjeux des réponses « oui définitif », « oui mais », etc.
- Se poser les bonnes questions sur le choix des formations : quels sont les avantages, les inconvénients, correspond-elle vraiment à ce que j’attends, à mon caractère, quels sont les débouchés…
Sur ces deux angles, il faut qu’ils en discutent avec leurs parents, leurs enseignants, en particulier le professeur principal et les conseillers d’orientation-psychologues.
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