© Monkey Business - Fotolia.com

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Quand l’amusement tourne au drame… Entre 2000 et 2013, les jeux dangereux dits « du foulard » « du rêve indien » ou encore « de la tomate » ont engendré une dizaine de décès par an. La Société française de pédiatrie vient de rendre les résultats d’une enquête menée auprès d’élèves de CE1 et de CE2 de vingt-cinq écoles de la région toulousaine , et les résultats sont accablants.

7 écoliers sur 10 connaissent au moins un jeu dangereux

En effet, 71 % des écoliers connaissent au moins un jeu d’asphyxie ou d’étranglement. Pire encore, ils sont près de 40 % à en avoir déjà pratiqué.

Dans le quotidien Le Parisien, des chercheurs de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et du CHU de Toulouse décryptent la situation : « Les très jeunes s’adonnent à ces jeux pour s’amuser, pour faire comme les copains. Ils n’ont pas conscience du danger. Alors que les adolescents, eux, sont en quête de sensations fortes. »

Cette année, 5 décès ont été provoqué par ces jeux dangereux. Si des campagnes de sensibilisation sont régulièrement mises en place par le ministère de l’Education nationale, l’entourage des enfants peut être alerté par certains signes, comme le rappelle le directeur de l’Observatoire européen de la violence à l’école Éric Debardieux à Ouest-France « « Des taches sur la peau, des traces sur le cou et le corps. Mais aussi un mal de tête tenace, la baisse des résultats scolaires, des enfants qui ne veulent plus aller à l’école… Aux parents d’être vigilants, tout en évitant l’hyper-inquiétude ». Il indique que « ces jeux sont très anciens. Mais on ne s’est rendu compte de leur nocivité que très récemment. Cela ne fait que six ans qu’on en parle réellement en France ».