Mooc

© Andrey Popov – Fotolia

La France est aujourd’hui « dans les standards de ce que font les autres pays européens » concernant les MOOC, s’est félicité hier Thierry Mandon, secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d’un point presse.

1,4 million d’inscriptions

Plus de 530 000 personnes sont aujourd’hui apprenantes sur FUN, la plateforme nationale de MOOC, lancée au tout début 2014 pour « rattraper le retard que commençait à prendre la France dans le domaine des cours en ligne gratuits et ouverts à tous ». Au total, la plateforme comptabilise 1,4 million d’inscriptions, certains inscrits participant à plusieurs cours.

Problème : seuls 10 % des inscrits vont au bout de leur MOOC. « Pour s’inscrire à un MOOC, un simple clic suffit! Les gens ont tendance à s’inscrire à plusieurs cours, puis ils réalisent qu’ils ont été trop gourmands et qu’ils ne pourront pas tout faire, ou que certains cours ne leur correspondent finalement pas vraiment, et donc abandonnent », a ainsi expliqué Catherine Mongenet, chargée de mission FUN, citée par le Figaro. La plateforme propose en effet plus de 150 MOOC sur des thématiques diverses, par exemple sur la classe inversée (terminé à ce jour), sur la culture et l’écriture numériques ou encore sur les risques sanitaires dans les transports (labellisé COP21). Ces cours sont tous publiés par des établissements d’enseignement supérieur comme l’ENS de Cachan, le CNAM ou l’Université Paris I.

Pas de formation diplômante

Actuellement, ces MOOC ne permettent pas d’accéder à un diplôme, mais selon le secrétaire d’Etat, « un travail est en cours pour que certains Mooc fassent l’objet de certification ». Evoquant une possible « Uberisation » de l’enseignement supérieur « si l’on peut obtenir le diplôme d’une grande université étrangère » sans avoir assisté aux cours en présentiel, il a reconnu que les cours traditionnels allaient devoir s’adapter.

« On pourra peut-être suivre le cours en ligne, avant de le suivre à la fac », a-t-il expliqué, selon le principe de la classe inversée qui séduit de plus en plus d’enseignants dans le secondaire.