Un Mooc pour aider les entreprises à mieux accueillir les stagiaires, des élèves préparés en amont des stages: Najat Vallaud-Belkacem présente mercredi plusieurs mesures pour rapprocher l’école et l’entreprise.

« L’école pour moi doit avoir une horizon plus vaste que la porte de la classe. Sa mission d’ailleurs l’y oblige, elle qui doit, c’est l’article 1er du code de l’éducation, +permettre à chacun de développer sa personnalité, d’élever son niveau de formation, d’exercer sa citoyenneté… Mais aussi de s’insérer dans la vie sociale et professionnelle+. Comment imaginer une bonne insertion dans un environnement dont on ne connaîtrait rien? », fait valoir la ministre de l’Education nationale dans un entretien au site des Echos.

Concernant le stage de troisième, « son utilité est avérée, mais pour qu’il soit pleinement utile aux élèves, il faut en améliorer la préparation, c’est-à-dire avant même qu’ils se mettent à en chercher un, aborder avec eux des sujets comme les codes de l’entreprise, les techniques de recherche d’un stage, ce qu’on entend par stage +d’observation+ etc., bref lever les implicites. Dans certaines académies, les élèves sont systématiquement préparés à leur stage de troisième, dans d’autres non. Toutes le feront désormais », explique-t-elle.

De même, le monde économique pourra mieux se préparer à accueillir les stagiaires, avec la création d’un Mooc ou cours en ligne dédié.

Pour aider les élèves qui peinent à trouver des stages, des pôles de stage ont été créés depuis septembre.

La formation initiale des chefs d’établissement et des inspecteurs comprendra un stage obligatoire en entreprise, tandis que des membres de la réserve citoyenne pourront partager leur expérience professionnelle auprès des élèves.

Interrogée sur « l’idée du ministre de l’Economie Emmanuel Macron de déréglementer l’accès à certaines professions qui seraient de fait accessibles sans diplôme », Mme Vallaud-Belkacem a rétorqué: « Il a depuis précisé son propos et c’est tant mieux. Le message aux jeunes doit être clair et porté collectivement : l’accès à une qualification professionnelle reconnue par un diplôme est une garantie d’insertion, ce n’est pas un frein ».

« N’allons donc surtout pas inciter les jeunes à +zapper+ l’étape du diplôme pour entrer dans un métier », a-t-elle ajouté.

Les différentes mesures présentées mercredi s’inspirent notamment de recommandations du Conseil national éducation-économie (CNEE) et d’un rapport de Christiane Demontès, cheffe de la mission évaluation des partenariats de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur avec le monde économique pour l’insertion professionnelle des jeunes.