Près de 300 perquisitions administratives ont été réalisées en région parisienne depuis les attentats du 13 novembre, a indiqué lundi le préfet de police Michel Cadot, ajoutant que « l’état de la menace reste élevé ».

Au total 298 perquisitions administratives, dont 26 à Paris, ont été réalisées en région parisienne et 71 assignations à résidence, dont 14 à Paris, ont été prononcées, a annoncé M. Cadot, lors d’un point sur les mesures de sécurité post-attentats lundi devant le Conseil de Paris.

Concernant les effectifs déployés, il y a actuellement sur le terrain 16.600 forces de police, forces armées ou forces mobiles mobilisées en région parisienne, dont 6.500 sur Paris, selon le préfet.

Les forces de l’ordre représentent 10.200 agents sur le terrain, dont 3.500 sur Paris, ce qui permet une présence de « 3.900 (effectifs) à l’instant T en continu ».

Les forces militaires représentent 6.400 personnes, dont 4.800 « à l’instant T », et 2.900 sur Paris.

Toutes ces forces, réquisitionnées jusqu’à la fin 2015, ont pour missions prioritaires les gares, aéroports, lieux de grande fréquentation, bâtiments officiels, lieux culturels et sièges de médias ainsi que certains hôpitaux.

« L’état de la menace reste élevé », a poursuivi M. Cadot, « nous voyons arriver un certain nombre de messages de Daech (acronyme arabe de l’organisation Etat islamique, ndlr) qui sont diffusés sur des réseaux internet et qui ciblent très clairement la France ».

Sur le bilan des victimes, 130 personnes ont été tuées dont 24 étrangers ou binationaux, et la quasi-totalité des permis d’inhumer a été délivrée, un seul restant en attente concernant un Chilien, a précisé le préfet.

Les autorités ont également constaté un « petit nombre » d’actes racistes et antimusulmans en France, a ajouté M. Cadot, saluant l’attitude « responsable et républicaine » de la population.

Concernant les établissement scolaires, il a indiqué que la suppression des voyages scolaires était maintenue jusqu’au 29 novembre.

Il a ajouté que les établissements scolaires ne participeraient pas aux visites du Bourget pour la conférence sur le climat COP21, qui démarre le 30 novembre.

Enfin, il a indiqué que la cellule d’aide interministérielle mise en place pour aider les victimes avait reçu 10.371 appels.