Valérie Pécresse, tête de liste des Républicains (LR) pour les élections régionales en Ile-de-France, a jugé vendredi que le gouvernement avait « indubitablement fait bouger les lignes » avec le texte sur l’état d’urgence, mais aurait souhaité notamment pouvoir expulser tout étranger « fichés S radicalisés ».
« Le gouvernement a indubitablement fait bouger les lignes, mais pour moi pas encore suffisamment », a déclaré Mme Pécresse sur RTL.
La députée des Yvelines déplore notamment que le gouvernement ait « refusé deux amendements qui (lui) paraissaient vraiment importants: d’abord la possibilité pour les polices municipales d’aider la police nationale en contrôlant les identités, c’est très important et je ne comprend pas pourquoi on continue de faire des polices municipales des polices de seconde zone ».
« Deuxièmement un amendement très important d’Eric Ciotti d’expulsion des étrangers fichés S radicalisés ». Or « le simple soupçon de radicalisation devrait pouvoir conduire, dans le cadre d’état d’urgence, à leur expulsion », a-t-elle estimé.
Alors que les ministres européens de l’Intérieur et de la Justice se réunissent vendredi à Bruxelles, l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy estime que « Schengen est virtuellement mort s’il n’y a pas un électrochoc européen. Nous ne pouvons pas admettre que les frontières de l’Europe soient aussi poreuses ».
« Cela fait des mois que nous alertons le gouvernement sur le sujet », a-t-elle dit, dénonçant d’insuffisantes garanties que des jihadistes ne se soient pas infiltrés parmi les réfugiés arrivant en France.
La candidate des Républicains en Ile-de-France a également évoqué la « montée du communautarisme dans les établissements scolaires » et le fait que les entreprises de transport l’ont « alertée sur le fait qu’ils n’avaient absolument aucune information sur la radicalisation de leurs salariés ».
Quant à la séance houleuse à l’Assemblée nationale mardi, « je n’accepterai pas qu’on stigmatise l’opposition dans cette affaire. Il y a eu des provocations de part et d’autre qui n’ont pas été dignes du Parlement ».
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