Toute demande de travaux de sécurisation dans les lycées franciliens sera « immédiatement traitée » par les services du conseil régional, a déclaré mercredi Henriette Zoughebi, vice-présidente en charges des lycées.

« Nos 300 agents du service Education à la région sont en veille pour traiter immédiatement les demandes émanant des établissements », a assuré Mme Zoughebi (PCF) lors d’une conférence de presse, cinq jours après les attentats qui ont fait au moins 129 morts et 352 blessés à Paris et Saint-Denis.

« Depuis janvier (et les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, ndlr), 237 opération de sécurisation ont été financées dans 170 lycées pour un montant de 6,2 millions d’euros. Tout a été versé aux établissements et nous en sommes à 70% d’opérations déjà livrées », a précisé Jean-Paul Huchon, président (PS) de la Région.

Il s’agit « de sécurisation de portails, de loges, de clôtures des sites, d’installation de vidéosurveillance et de visiophone, ainsi que d’installation de systèmes d’alarme anti-intrusion ».

La sécurisation des lycées « a trois pieds », a expliqué Henriette Zoughebi: « les fouilles des sacs à l’entrée », « les vérifications d’identité » et « tout ce qui se passe à l’intérieur relèvent de la responsabilité du chef d’établissement et donc de l’Education nationale », tandis que « le matériel et les bâtiments sont de la responsabilité de la Région, et les abords des lycées, la voie publique, relèvent du maire et du préfet ».

« Mesure nouvelle » décidée à la suite des attentats de vendredi: les 28 chantiers qui se déroulent dans des lycées accueillant leurs élèves vont faire l’objet « de gardiennage » par des sociétés spécialisées « pour garantir l’étanchéité entre la zone lycée et la zone chantier », a précisé M. Huchon.

Interrogée sur la possibilité d’équiper systématiquement les 472 lycées publics (500.000 élèves) de vidéosurveillance – uniquement dirigée vers l’extérieur des établissements -, Mme Zoughebi a rappelé que selon le Code de l’Education, « la sécurité est de la responsabilité du chef d’établissement ».

« Aujourd’hui, tous les lycées ne nous ont pas fait cette demande », a-t-elle ajouté. Mais « plus de 80% des lycées publics (en) sont équipés », selon la Région.