Toute demande de travaux de sécurisation dans les lycées franciliens sera « immédiatement traitée » par les services du conseil régional, a déclaré mercredi Henriette Zoughebi, vice-présidente en charges des lycées.
« Nos 300 agents du service Education à la région sont en veille pour traiter immédiatement les demandes émanant des établissements », a assuré Mme Zoughebi (PCF) lors d’une conférence de presse, cinq jours après les attentats.
« Depuis janvier (et les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, ndlr), 237 opérations de sécurisation ont été financées dans 170 lycées pour un montant de 6,2 millions d’euros. Tout a été versé aux établissements et nous en sommes à 70% d’opérations déjà livrées », a précisé Jean-Paul Huchon, président (PS) de la Région.
Il s’agit « de sécurisation de portails, de loges, de clôtures des sites, d’installation de vidéosurveillance et de visiophone, ainsi que d’installation de systèmes d’alarme anti-intrusion ».
La sécurisation des lycées « a trois pieds », a expliqué Henriette Zoughebi: « les fouilles des sacs à l’entrée », « les vérifications d’identité » et « tout ce qui se passe à l’intérieur relèvent de la responsabilité du chef d’établissement et donc de l’Education nationale », tandis que « le matériel et les bâtiments sont de la responsabilité de la Région, et les abords des lycées, la voie publique, relèvent du maire et du préfet ».
« Mesure nouvelle » décidée à la suite des attentats de vendredi: les 28 chantiers qui se déroulent dans des lycées accueillant leurs élèves vont faire l’objet « de gardiennage » par des sociétés spécialisées « pour garantir l’étanchéité entre la zone lycée et la zone chantier », a précisé M. Huchon.
Interrogée sur la possibilité d’équiper systématiquement les 472 lycées publics (500.000 élèves) de vidéosurveillance – uniquement dirigée vers l’extérieur des établissements -, Mme Zoughebi a rappelé que selon le code de l’Éducation, « la sécurité est de la responsabilité du chef d’établissement ».
« Plus de 80% des lycées publics (en) sont équipés », selon la Région.
Quant aux 140 lycées privés sous contrat (100.000 élèves), la Région leur verse une subvention annuelle qu’ils emploient à leur guise sans avoir à rendre de compte à la région. « Quand ils rendent des comptes, c’est directement au ministère de l’Éducation nationale », a-t-elle souligné, espérant « que le ministère fasse tous les contrôles nécessaires et financiers et de sécurité ».
Concernant les Centres de formation des apprentis (CFA), financés par la région qui n’est cependant pas propriétaire du bâti, « nous avons décidé de financer les demandes de sécurisation même si ce n’est pas dans nos compétences », a dit M. Huchon.
L’Ile-de-France compte 175 sites autonomes d’apprentissage accueillant 48.000 apprentis (60%), les autres étant dans des lycées ou des universités.
Enfin, M. Huchon a demandé à ce qu’on « ne se lance pas dans un concours Lépine de mesures inapplicables ou tout simplement électoralistes » sur ces questions. Une allusion à la proposition de Valérie Pécresse, tête de liste de la droite et du centre aux régionales, d’équiper les lycées en portiques de sécurité.
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