Laisser plus de prérogatives aux acteurs de terrain, revoir l’affectation des collèges, telles sont les principales mesures annoncées par la ministre de l’Éducation nationale pour « renforcer la mixité sociale » au collège. Ces mesures, qui vont être expérimentées dans 17 départements, ont été accueillies de manières différentes par les syndicats.
Des mesures encourageantes pour le SNPDEN-Unsa et ID-FO
Les syndicats de chefs d’établissement saluent globalement cette démarche. Le secrétaire général d’ID-FO Philippe Donatien salue la volonté « de travailler avec les familles en amont et pas seulement au moment de la décision d’affectation ». Il estime que cette réforme « est plutôt une bonne chose », en attendant d’en savoir plus sur sa « faisabilité », avant d’ajouter que « pour les chefs d’établissement, la mixité est un facteur de réussite et permet de lutter contre le décrochage scolaire et le déterminisme social. On ne peut que souhaiter des établissements moins homogènes. Nous sommes astreints à une mobilité et avons ainsi acquis une culture de la gestion de l’hétérogénéité des classes ». Interrogé par AEF, le secrétaire général du SNPDEN-Unsa Philippe Tournier a également salué la démarche du ministère, indiquant que « les territoires choisis ne sont pas caricaturaux. Le problème de la mixité n’est pas que l’affaire des extrêmes ».
Du « cosmétique » selon le Snes-FSU
Le Snes-FSU se montre beaucoup moins enthousiaste face à ces mesures. Dans un communiqué intitulé « Encore du cosmétique », le syndicat fustige le ministère : « La mixité sociale via la carte scolaire ne doit pas être l’écran de fumée des politiques contre-productives mises en œuvre par ailleurs. De ce point de vue, les annonces de la ministre paraissent bien dérisoires face à l’ampleur des inégalités actuelles dans notre système éducatif ». Le Snes-FSU en profite également pour tacler la réforme du collège, qui est : « mortifère à la fois pour la mixité sociale dans les collèges qu’elle conduira à mettre en concurrence, et pour la réussite des élèves des milieux populaires, que la conception des EPI va mettre encore davantage en difficulté ».
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