Selon le ministère de l’Education nationale, 70 collèges accueillent plus de 82 % de collégiens d’origine sociale défavorisée. C’est pourquoi Najat Vallaud-Belkacem a présenté le lundi 9 novembre une démarche pour « renforcer la mixité sociale » dans les collèges : « La mixité sociale n’est ni un slogan, ni une chimère, ou un totem. En République, c’est une nécessité » indique la ministre.
Des solutions à partir des acteurs de terrain
Pour renforcer la mixité sociale, le ministère ne propose pas de textes à portée nationale mais ouvre une nouvelle voie, « celle de la construction des solutions à partir des acteurs de terrain ». La pratique des personnels éducatifs est ici valorisée, et c’est cette expérience de terrain qui permettra d’établir par la suite des solutions nationales : « je souhaite impulser des initiatives fédérant la communauté éducative à l’échelle de territoires pilotes, pour imaginer les solutions concrètes qui pourront ensuite être déployées sur le territoire national » détaille ainsi Najat Vallaud-Belkacem.
17 départements en expérimentation
17 départements se sont portés volontaires pour expérimenter cette démarche. La mesure principale retenue pour le moment est le multicollège. Avec la création de secteurs communs à plusieurs collèges, les élèves feront des vœux d’affectation qui seront acceptées ou non selon différents critères tels que les bourses, la distance domicile-établissement ou encore le choix pédagogique. Ce sont ces critères qui permettront de jouer sur la mixité sociale.
Par la suite, le Conseil national d’évaluation du système scolaire (CNESCO) apportera son expertise « pour tirer les enseignements au plan des politiques publiques ». Les départements pilotes sont les suivants : le Doubs, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, la Seine-Saint-Denis, la Haute-Savoie, la Loire, l’Hérault, la Meurthe-et-Moselle, le Maine-et-Loire, l’Eure-et-Loir, l’Indre-et-Loire, la Charente-Maritime, l’Ille-et-Vilaine, le Bas-Rhin, le Tarn, la Haute-Garonne et Paris.
Encore une réforme faite opportunément au moment des élections pour brosser dans le sens du poil un électorat qui a compris depuis longtemps que les actions de la ministre de l’éducation nationale n’ont qu’un but politicien.
Elle essaie, par des moyens démagogiques (dictée tous les jours, mixité sociale au collège…), de gommer l’effet de sa désastreuse réforme du collège.
Nous verrons après les échéances de décembre sa réaction à l’aune des résultats électoraux des régionales.