Aucune des images à caractère pédo-pornographique détenues par le directeur d’une école élémentaire de Cadaujac (Gironde), suspendu depuis le 2 novembre par l’Education nationale, ne concerne d’élève de son établissement, a-t-on appris jeudi de source proche de l’enquête.

Cet enseignant, âgé d’une quarantaine d’années, avait été interpellé le 27 octobre alors qu’il se trouvait en vacances dans le département. Alertés par un « proche », les enquêteurs avaient découvert sur son ordinateur personnel et dans un disque dur externe des « dizaines de milliers de fichiers » contenant des images pédo-pornographiques.

Pour moitié, ces images étaient constituées de petits films réalisés par l’enseignant lui-même, où apparaissaient des enfants nus, surtout des garçons, filmés dans des vestiaires de piscine notamment. Ces images avaient été filmées à l’aide de mini-caméras, pour certaines dissimulées dans une montre ou une sacoche.

Selon la source proche de l’enquête, plusieurs auditions ont été menées par les enquêteurs, les conduisant à conclure qu' »aucun des élèves de l’école de Cadaujac n’apparaît sur les films » incriminés.

Le parquet de Bordeaux a confirmé jeudi dans un communiqué l’ouverture d’une enquête préliminaire dans le courant du mois d’octobre sur cette affaire. « Il n’est pas établi que l’enseignant ait commis des atteintes sexuelles sur des mineurs, notamment dans l’établissement qu’il dirige », a-t-il précisé.

Au moment de son interpellation, l’enseignant avait attenté à ses jours en se plantant un couteau dans le ventre. Hospitalisé au CHU de Bordeaux, il a été transféré depuis à l’hôpital psychiatrique bordelais Charles Perrens. Il n’a toujours pas été entendu par les enquêteurs.

L’enseignant a été suspendu « à titre conservatoire » à partir du 2 novembre, jour de la rentrée des vacances de Toussaint. Plusieurs réunions se sont tenues dans l’établissement entre les parents et des responsables de l’académie.