La deuxième organisation étudiante, la Fage, a salué mercredi le « recul du gouvernement » sur la réforme de l’aide au logement versée aux étudiants non boursiers, dans un communiqué.

« Le recul du gouvernement sur cet amendement est une victoire », s’est félicitée la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), qui avait vivement contesté le vote en commission la semaine dernière d’un amendement prévoyant le versement sous condition de ressources des aides personnalisées au logement (APL).

Selon plusieurs sources, l’amendement incriminé devrait être retiré avant l’examen par les députés du projet de loi de finances mercredi soir.

Mardi soir, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a souligné dans un message sur le réseau social Twitter que « les aides au logements (sont) indispensables pour les étudiants des classes moyennes » et qu’il n’y a « pas de remise en cause de leur universalité ».

« Tout a été tenté depuis des mois pour tromper la vigilance des étudiants », a dénoncé la Fage, qui avait lancé une pétition en ligne et recueilli « plus de 5.000 signatures en 48 heures » pour s’opposer à la suppression des APL pour les étudiants non boursiers.

Une telle mesure aurait privé « jusqu’à 500.000 jeunes d’une aide d’un montant de 100 à 200 euros par mois, indispensable pour payer leur loyer », s’était indigné la semaine dernière l’Unef, premier syndicat étudiant.

Dans un rapport rendu en septembre, la Cour des comptes avait préconisé de réformer les APL versées aux étudiants arguant que le système génère des inégalités. Elle avait ainsi suggéré que les étudiants choisissent entre le versement des APL et le rattachement au foyer fiscal parental.