Les travailleurs sociaux ont pointé lundi le climat de violence qui régnait au sein de la famille de la petite Inaya, battue à mort, lors du procès de ses parents devant les assises de Seine-et-Marne.
Le frère aîné d’Inaya « nous a mimé le coup de poing au ventre que son père lui a donné » lors d’une visite chez le couple fin 2012, a témoigné à la barre une infirmière de la Maison départementale des solidarités de Fontainebleau, au deuxième jour du procès du couple à Melun pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Pendant plus d’un an, le couple, Grégoire Compiègne, 27 ans, et Bushra Taheb-Saleh, 29 ans, avait dissimulé la mort d’Inaya, décédée sous les coups le 13 décembre 2012, alors qu’elle avait deux ans, puis enterrée dans la forêt de Fontainebleau proche du domicile familial, à Avon, en Seine-et-Marne.
A cette époque, s’est souvenue l’infirmière, Bushra Taheb-Saleh avait expliqué l’absence d’Inaya du domicile familial en assurant l’avoir confiée à sa propre mère. « Arrêtez de me saoûler! C’est difficile d’être avec trois enfants », s’était-elle énervée devant l’insistance des services sociaux à vouloir rencontrer la fillette.
Le grand frère -de deux ans l’aîné d’Inaya- a dit un jour à une personne dans sa famille d’accueil: « Mon papa va te tuer, il est méchant », a rapporté le référent de l’aide sociale à l’enfance de Seine-et-Marne, qui a suivi le petit garçon et la soeur d’Inaya durant presque deux ans.
Selon le travailleur social, le garçon se livrait à « des provocations continuelles et constantes », en précisant qu’en moins de deux ans, il avait été placé dans trois familles successives en raison de son comportement violent.
A l’école maternelle à l’origine du signalement, la violence de l’enfant, qui s’en prend indifféremment au personnel comme à ses petits camarades, n’est pas démentie, selon le référent, qui a décrit le crayon planté par le garçonnet dans la main d’une petite fille.
Les parents, qui sont jugés depuis vendredi, encourent 30 ans de prison. Le verdict est attendu vendredi.
Modération par la rédaction de VousNousIls. Conformément à la loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. Pour exercer ce droit adressez-vous à CASDEN Banque Populaire – VousNousIls.fr 1 bis rue Jean Wiener – Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée Cedex 2.