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Après une étude de la Depp qui montrait l’importance de l’origine sociale dans l’apprentissage du latin, les lettres classiques ont fait l’objet d’une enquête menée par l’association Cnarela.

Une moyenne de 10 étudiants par université

Cette dernière, menée par Hélène Frangoulis, consistait à contacter les universités françaises afin de connaître les effectifs d’étudiants en lettres classiques à la rentrée 2014. Les établissements qui ont répondu ont déclaré entre 2 et 31 étudiants inscrits en première année de licence, ce qui représente une moyenne de 10 étudiants par université. Cette baisse des effectifs fut telle ces dernières années que ces chiffres de 2014 constituent une légère remontée, dont « nous pouvons nous réjouir » ajoute l’association.

Un manque de candidats au Capes

Ce faible nombre d’étudiants en lettres classiques risque de mettre en péril, à terme, l’enseignement du latin et du grec. Dans leurs rapports, les jurys des concours 2015 se montrent en effet préoccupés « pour l’option lettres classiques, du nombre extrêmement limité de candidats qui se sont présentés aux épreuves écrites et qui s’avère nettement inférieur au nombre de postes inscrits au concours de ladite option ». On ne comptait que 133 candidats cette année, pour 230 postes ouverts au Capes de lettres classiques. Depuis cinq ans, plus de la moitié de ces postes ne sont pas pourvus. Un constat alarmant, pour des disciplines qui se sentent de plus en plus menacées au collège avec l’arrivée prochaine des EPI.