Le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde a estimé lundi que certains quartiers sont « largement perdus pour la République », contrairement à ce qu’a déclaré François Hollande lors de sa visite à La Courneuve, commune populaire de Seine-Saint-Denis.

« Aujourd’hui, il y a des quartiers qui sont largement perdus pour la République », a déclaré le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis), invité de Radio Classique et LCI.

« La promesse de la République, c’est: +si tu travailles, si tu t’investis, si tu fais des efforts, tu vas en tirer les fruits+. Il y a des quartiers dans notre pays où ça n’est pas le cas, où ça n’est plus le cas, pour des populations entières, ça crée de la désespérance et donc des risques de violences », a déclaré M. Lagarde.

François Hollande a assuré mardi lors d’une visite à La Courneuve, commune populaire de Seine-Saint-Denis qui fut le théâtre voici dix ans d’émeutes, qu’il n’y avait pas de « quartier perdu dans la République ».

« Il n’y a pas une France périphérique », a poursuivi le président, affirmant que son rôle était d’assurer « l’égalité ». « On ne peut avoir une France qui serait disparate, un puzzle » face au développement économique, a-t-il dit.

Pour Jean-Christophe Lagarde, « on a mis le paquet dans les murs et c’était nécessaire », mais il aurait fallu, parallèlement, « faire fonctionner les services publics et notamment les services publics de l’emploi et les services publics de l’éducation de façon différente ».

« Quand vous avez 70% d’une population au RSA dans un quartier, vous ne pouvez pas traiter les choses, ne serait-ce qu’au niveau de l’Education nationale, de la même façon que quand vous vous retrouvez à Neuilly-sur-Seine », a-t-il conclu.