L’Université de Bordeaux a pris « la pleine mesure » de l’irradiation de plusieurs personnes employées dans l’un de ses laboratoires de recherche et a mis en place « un plan d’actions », a-t-elle indiqué, jeudi, dans un communiqué.

Les personnes ont été irradiées par au moins un produit radioactif, stocké depuis plusieurs dizaines d’années dans les locaux et redécouvert fortuitement lors d’une « opération de rangement », avait indiqué mercredi l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), en rapportant cet « événement » de « niveau 2 » sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale) qui en comporte huit.

L’Université de Bordeaux souligne qu’elle entend « poursuivre son programme d’actions de mise en conformité et sécurité dans l’utilisation de sources radioactives ».

Selon l’ASN, « deux sources radioactives » ont été découvertes, en juin, dans le laboratoire contaminé qui « ne disposait plus d’autorisation de détention de sources radioactives depuis de nombreuses années du fait de l’arrêt de ses activités impliquant des sources radioactives ».

Le jour même, « les services de prévention de l’université ont procédé au stockage des sources dans le local plombé et sécurisé à cet effet, dans l’établissement », souligne l’Université de Bordeaux.

Toutes les personnes susceptibles d’avoir été exposées aux sources radioactives ont été recensées et « immédiatement été prises en charge par les services de santé au travail », selon l’université.

« Un plan d’actions » a été mis en place « afin de détecter toute autre source orpheline inconnue », et « un rappel de la conduite à tenir en cas de découverte de sources radioactives orphelines, est également diffusé à l’ensemble des structures de recherche de l’établissement », précise l’Université.

Les deux sources radioactives sont un « récipient contenant une fiole de technétium-99 », qui est « un produit à durée de vie très courte et pour lequel tout concourt à dire qu’il a perdu sa radioactivité », et un « pot plombé renfermant un élément radioactif fortement irradiant », dont la nature n’a pas encore été précisément identifiée, avait indiqué mercredi à l’AFP Paul Bougon, chef de la division bordelaise de l’ASN.

Selon l’ASN, une personne aurait reçu une dose proche de 20 millisievert (mSv)/an, soit la limite maximale autorisée pour les travailleurs du secteur nucléaire. Plusieurs autres personnes, dont le nombre n’a pas été précisé, ont dépassé la limite de dose annuelle pour le public fixée à 1 mSv/an.