La présidente du Front national Marine Le Pen a affirmé samedi à Lille qu’en cas de victoire aux régionales de décembre, elle ne baisserait pas les crédits alloués aux lycées, précisant vouloir « faire la chasse aux gaspillages ».

Si la candidate FN en Nord-Pas-de-Calais/Picardie a détaillé certains points de son programme en matière de gestion des lycées, qui dépendent des régions pour la construction et l’entretien des bâtiments, elle a admis que la compétence régionale « ne permet pas de répondre » à tous les problèmes « qui frappent l’enseignement » en France.

« A budget égal, soit 25% du budget global de la région, nous pouvons mettre en place notre programme », a-t-elle estimé.

« Il faut apporter une aide aux 200.000 lycéens en Nord-Pas-de-Calais/Picardie où le niveau ne fait que baisser », a déclaré la présidente du parti d’extrême droite. Elle a pris exemple sur l’académie de Lille qui aurait chuté « à la 27e place sur 30 » pour les taux de réussite au baccalauréat général et « à la 23e place » pour le baccalauréat professionnel.

Pour ce faire, elle entend « rationaliser » les dépenses publiques en proposant notamment de louer les logements de fonction des lycées inoccupés tout comme les « quelque 77.000 m³ de locaux inutilisés » par ces établissements, selon elle. Des collèges, « dont les effectifs sont en constante hausse », pourraient aussi en bénéficier.

Elle a également indiqué vouloir développer l’internat et baisser ses tarifs « afin de permettre aux élèves qui habitent loin », notamment dans les zones rurales, de pouvoir bénéficier « d’un enseignement de qualité ».

Si elle devenait présidente de région, Mme Le Pen a affirmé vouloir agir sur les repas proposés aux lycéens, en leur offrant « de la qualité de nos éleveurs locaux », en interdisant « les repas halal » et en uniformisant davantage les prix pratiqués.

« Il n’est pas normal que nos enfants payent entre 2,80 et 4,50 euros » selon le lycée où ils sont scolarisés, a-t-elle estimé.

Autre point développé par la députée européenne: la valorisation de certaines filières « plus créatrices d’emplois ». « Je compte mettre un panneau d’affichage dans les halls des lycées qui sera réactualisé tous les 3 mois et sur lequel on pourra lire quels sont les métiers qui recrutent » afin d’éviter « aux jeunes de suivre des filières qui mènent au chômage ».