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En proposant de revoir les salaires des professeurs de prépa pour augmenter l’ISAE des enseignants de primaire, le député des Yvelines Benoît Hamon s’est attiré les foudres de l’UPS. Dans un communiqué publié aujourd’hui, sa présidente Sylvie Bonnet a estimé que l’ancien ministre de l’Education nationale semblait « fâché avec les chiffres ».

70 fois plus de professeurs des écoles que d’enseignants de prépa

« Monsieur Hamon veut augmenter de 400 euros la prime annuelle des professeurs d’école. Sait-il qu’il y a environ 70 fois plus de professeurs des écoles que de professeurs de classes préparatoires ? A-t-il calculé l’impact du prélèvement de 70 fois 400 euros sur le salaire annuel d’un professeur ? 7 fois 4000 euros ? » s’est-elle indignée.

Une baisse d’autant plus inacceptable que « les professeurs de classes préparatoires exercent leur métier devant des classes de 36 élèves en moyenne, et pouvant aller jusqu’à 48, pas devant 4 élèves, comme il le prétend », a-t-elle souligné.

Une « politique du mépris »

Dans le Figaro, Benoît Pellistrandi, professeur en classes préparatoires au lycée Condorcet, déplorait également lundi la « politique du mépris » du ministère de l’Education nationale à l’égard des enseignants de CPGE. « Alors qu’on nous rebat les oreilles d’une France inscrite dans le combat économique de la mondialisation, qu’on nous chante les vertus de la qualification et de l’innovation, on va s’en prendre en toute discrétion et en toute démagogie à ces classes préparatoires qui, bon an, mal an, forment 70 000 étudiants », a-t-il écrit.

Dimanche dernier, Benoît Hamon avait annoncé dans le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro son intention de déposer un amendement pour augmenter l’indemnité annuelle versée aux enseignants du premier degré, l’ISAE. Pour financer la mesure, il avait proposé de « revoir les conditions de rémunération des professeurs des classes prépa […], très bien payés en face de 4 élèves ».