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Pour « favoriser la réussite des élèves », l’académie d’Orléans-Tours a rédigé un « guide de bonnes pratiques pédagogiques » à destination des enseignants. Non exhaustif, il recense des « recommandations dont la mise en œuvre est de nature à favoriser » la réussite des élèves.

Ces fiches, relatives au travail personnel des élèves, à l’évaluation et à la différenciation pédagogique, résultent d’un travail collaboratif de l’ensemble des IA-IPR (inspecteurs d’académie – inspecteurs pédagogiques régionaux) du territoire.

« Donner du sens au travail personnel »

Concernant le travail personnel de l’élève, dans et hors de la classe, le guide indique qu’il constitue un « outil de différenciation » pour développer des compétences. La fiche n°1 concerne de façon spécifique le travail personnel hors de la classe.

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« On veillera à diversifier les supports et les activités », conseille le document. Pour « établir une cohérence entre le travail en classe et hors de la classe », l’enseignant devrait « s’assurer que le travail hors de la classe repose sur des compétences développées préalablement en classe », mais aussi veiller à ce qu’il ne soit pas « destiné à terminer l’activité de la séance ».

Pour « donner du sens au travail personnel », le professeur devrait « expliciter sa finalité : acquérir des connaissances, préparer une activité, faire des exercices d’application, s’entraîner dans la perspective d’une évaluation ». L’enseignant devrait aussi « s’assurer de la faisabilité du travail demandé ».

L’évaluation pour « construire les apprentissages »

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La fiche n°2 concerne l’évaluation, présentée comme un « levier pour favoriser la réussite de l’élève ». Les inspecteurs académiques insistent sur la nécessite de distinguer évaluation et notation. Ainsi, « évaluer n’est pas toujours noter : cela sert aussi à diagnostiquer, former », indique le guide de bonnes pratiques. « Cela se pratique à l’oral, à l’écrit, en TP, par l’observation, l’écoute », ajoute-t-il, tout en conseillant d’évaluer des compétences « en terme d’acquisition, non de notation chiffrée ».

Le guide conseille d’utiliser les évaluations pour « construire les apprentissages », et d’introduire des « évaluations formatives plus fréquentes » au cours des phases d’apprentissage ».

Pour rendre l’évaluation « plus efficace pour la réussite des élèves », la fiche n°2 conseille de « prévoir une gradation dans la difficulté, dans le temps et dans chaque évaluation sommative ».

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Différencier, car « il n’y a pas 2 élèves identiques »

Dernière fiche du guide : la différenciation pédagogique. Comme le décrit le guide, « différencier, c’est reconnaître qu’il n’y a pas 2 élèves identiques ».

Le guide préconise de « différencier les situations d’apprentissage », en « alternant les phases d’intervention » magistrale et celles de « mise en activité » des élèves, et en  mobilisant des supports et outils variés. Il est aussi recommandé d’utiliser des « modes de restitution différents » (synthèse orale ou écrite, schémas, tableaux récapitulatifs), et d’accompagner les élèves, à travers une aide « individuelle ou collective, immédiate ou différée ».

Afin de différencier le « travail attendu » de l’élève, la fiche n°3 conseille de proposer à ce dernier des travaux différents « par leur nature, leur contenu, leur durée et leur degré de difficulté », d’intégrer une « progression dans la difficulté », et d’apporter une « aide personnalisée » en fonction des besoins.

Enfin, le guide conclut par la différenciation des évaluations, en conseillant à l’enseignant de varier les modalités de l’évaluation, « écrite, orale, formative, sommative, par compétences », mais aussi « d’individualiser » les annotations, afin que « l’élève identifie les points sur lesquels il a réalisé des progrès ou sur lesquels des efforts restent à fournir ». En outre, l’enseignant devrait pouvoir, à l’issue de l’évaluation, proposer une remédiation individuelle.