La colère des enseignants contre la réforme du collège reste bien vivace. Samedi 10 octobre, 8000 enseignants selon la préfecture, 15 000 selon les syndicats, ont manifesté dans les rues de Paris.
Les manifestants, réunis par une intersyndicale composée du SNES-FSU (syndicat majoritaire du second degré), de FO, Sud, de la CGT et du Snalc, ont dénoncé le décret de Najat Vallaud-Belkacem, publié en mai. Dans leur ligne de mire : la suppression des classes bilangues et des sections européennes, la mise en place des EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) et la fin de l’option latin / grec.
Un « boycott » des formations
Comme le rapporte Le Parisien, les « profs de latin en toge blanche » et les « profs d’allemand enveloppés dans des drapeaux » étaient « plus nombreux » que lors de la manifestation du 19 mai, mais « peu de parents » étaient présents à leurs côtés – malgré les tentatives de l’intersyndicale pour mobiliser ces derniers.
Selon Le Monde, « dans les milieux enseignants, on réfléchit déjà à la suite du mouvement ». Ainsi, le SNES-FSU a appelé les professeurs à « boycotter les formations qui leur seront proposées » pour préparer la réforme du collège.
Déjà, dans son appel à manifester, fin septembre, l’intersyndicale invitait les enseignants « à refuser toute anticipation de mise en œuvre de la réforme sous quelque forme que ce soit, et en particulier à ne pas se porter volontaires pour les groupes de travail ou les formations ».
« Ce qui risque de se passer si la ministre s’obstine, c’est que la réforme risque de s’étioler et de perdre de sa substance », a prévenu Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du SNES-FSU, interrogé par l’AFP lors de la manifestation.
Pas un mot de la ministre.
Pas l’amorce d’un dialogue.
Cette réforme va supprimer des matières. (latin et grec).
Elle diminue le nombre hebdomadaire d’heures d’enseignement de toutes les langues à moins de trois heures.
Elle supprime les classes bi langue et menace de ce fait l’enseignement de l’Allemand de disparition.
la seule réponse de la ministre est le silence et le mépris.