Les jeunes sont appelés à descendre dans la rue vendredi pour obtenir plus de moyens dans l’enseignement supérieur et ne pas être une génération « sacrifiée », ont annoncé l’Unef et l’UNL lors d’une conférence de presse lundi à Paris.

« Notre génération refuse qu’au nom de l’austérité, il faille accepter des conditions d’études plus dégradées », a déclaré William Martinet, président de l’Unef, pour qui, au contraire, en période de crise, les études sont la « meilleure façon de se protéger ».

La jeunesse « revendique un droit à l’avenir », a renchéri Naïm Chili, vice-président de l’UNL. Son organisation réclame en particulier une augmentation des allocations de rentrée scolaire et des bourses, la gratuité des transports scolaires, la rémunération à 30% du Smic pour les lycéens professionnels, et la limitation des effectifs à 25 élèves par classe, 15 en lycée professionnel.

Comme de nombreuses organisations de jeunesse (FIDL, Solidaires étudiant-e-s, Parti de Gauche, les jeunes socialistes, les jeunes écologistes…), l’Unef et l’UNL appellent à manifester vendredi après-midi à Paris, réclamant notamment un « investissement massif » pour les lycées et l’enseignement supérieur et la création de postes pour couvrir l’augmentation du nombre de lycéens et d’étudiants.

En 2016, le budget de l’enseignement supérieur est stable à 25,6 milliards d’euros, malgré la hausse continue du nombre d’étudiants inscrits (+65.000 en 2015, à 2,5 millions). Le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur, Thierry Mandon, a annoncé une hausse de 165 millions en dotations pour les universités (financées à 90% par l’Etat), mais cette somme est jugée insuffisante par les organisations étudiantes.

Pour William Martinet, il faudrait « au moins 500 millions supplémentaires » pour le budget 2016 et à terme « plusieurs milliards d’euros d’investissement ». L’Unef et l’UNL avaient déjà appelé à participer à une journée d’action unitaire le 8 octobre, axée sur les salaires et l’emploi.