© Petro Feketa - Fotolia.com

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En août, le SNUipp-FSU, l’un des principaux syndicats d’enseignants du primaire, déplorait le fait que « la priorité au primaire » ait été « remisée au placard ». Dans un communiqué du 10 octobre, l’organisation remarque que « l’on est encore loin des engagements pris dans la loi de Refondation », en pointant du doigt le budget « insuffisant » pour l’enseignement scolaire du premier degré.

« Avec un budget en légère hausse », le primaire « apparaît comme relativement préservé dans le contexte d’austérité budgétaire », mais « les 3911 postes créés à la rentrée 2016 ne permettront pas une réelle amélioration des conditions d’apprentissage des élèves et des conditions de travail des enseignants », note le SNUipp.

Le budget 2016 de l’enseignement scolaire du premier degré s’élèvera à 20,2 milliards d’euros. « Cette progression ne bénéficiera pas à l’enveloppe des dépenses de fonctionnement et d’intervention (formation continue, crédits pédagogiques, frais de déplacement…) qui ont été réduits de près de la moitié depuis 2007 », écrit le syndicat.

« Insuffisant pour tripler l’ISAE »

En ce qui concerne les salaires des professeurs des écoles, sujet qui reste au centre des préoccupations du SNUipp, l’organisation indique que le projet de budget 2016 du gouvernement prévoit une hausse de 14 millions d’euros par rapport à 2015. « En tout état de cause, ce montant est insuffisant pour tripler l’ISAE (indemnité de suivi et d’accompagnement dans le premier degré), et en faire bénéficier tous les enseignants des écoles », déplore le syndicat.

Pour le SNUipp-FSU, une « véritable Refondation » de l’Ecole « passe par des mesures fortes portant à la fois sur l’amélioration de la rémunération des enseignants, sur l’amélioration des conditions d’entrée et d’exercice du métier. Et ça, le projet de budget 2016 ne le prévoit pas ».