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Une mobilisation interprofessionelle se prépare, pour le 16 octobre. L’ensemble des syndicats (FAGE, Sntrs-CGT, Snesup-FSU, Sncs-FSU, Snasub-FSU, Snep-FSU, Sgen-CFDT, Sgen-CFDT Recherche EPST, SNPTES, Sup’Recherche-UNSA, UNSA ITRF-BI-O, SUD Recherche EPST, Sciences en Marche UNEF, Solidaires Etudiant-e-s) appelle à une manifestation, à Paris.

Objectif de cette marche qui partira de l’université de Jussieu pour rejoindre le ministère de l’économie et des finances, à Bercy : protester contre le manque de moyens.

Le 9 septembre, les grandes lignes de la stratégie nationale de l’enseignement supérieur (Stranes), instituée par la loi pour l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), ont été dévoilées. Cette stratégie prévoit une hausse des effectifs étudiants de 2,5 à 3 millions d’ici à 5 ans et l’obtention d’un diplôme du supérieur par 60 % d’une classe d’âge en 2025.

« Le compte n’y est pas » (Snesup-FSU)

Le projet de budget 2016 prévoit une hausse de 165 millions d’euros des crédits à l’enseignement supérieur et à la recherche, après une baisse de 100 millions d’euros l’année dernière. Mais comme le note le Snesup-FSU (Syndicat national de l’enseignement supérieur) dans un communiqué, « avec une hausse exceptionnelle de 65 millions d’euros en 2016, le compte n’y est pas. Cela ne permettra même pas de financer 50% de la hausse des coûts de chauffage ».

Sur son site, le Sgen-CFDT, qui appelle à la mobilisation, pour réclamer « des conditions de travail et d’études décentes pour tous », rappelle que « depuis 4 ans le nombre d’étudiants dans les universités ne cesse de croître avec, pour la seule année 2015, un nombre record de 65 000 étudiants supplémentaires. Dans le même temps, le budget de l’Enseignement supérieur a stagné ou même baissé si on le rapporte au nombre d’étudiants inscrits ».

« Une dégradation constante des conditions de travail et d’études »

Pour le Syndicat Général de l’Éducation Nationale, « le désengagement de l’État dans l’Enseignement supérieur et la Recherche provoque une dégradation constante des conditions de travail des personnels et touche aujourd’hui la qualité même du service rendu aux étudiants. » Ainsi, le Sgen-CDFT demande une « augmentation immédiate » de 500 millions d’euros pour le budget de l’enseignement supérieur.

Et de demander « la garantie » que les prélèvements sur les fonds de roulement « cesseront effectivement », en 2016 et 2017. Enfin, le Sgen-CFDT demande que le budget voté par les parlementaires « soit dans sa totalité distribué aux établissements sans subir les habituels et discrets gels de crédits en cours d’exécution ».

De son côté, le SNESUP-FSU « dénonce l’asphyxie » de l’Enseignement Supérieur et demande « un autre budget de l’ESR », ainsi que « la résorption de la précarité et la reconnaissance du doctorat ».

Selon l’Élysée, le rapport de la Stranes devrait être débattu « cet automne » devant le Parlement. A suivre, donc.