Pour rendre l’anglais plus concret, Rafika Selmi, professeure au collège Les Rives du Léman, à Evian-Les-Bains, a mis en place des séances de “conversations Twitter”, durant lesquelles ses élèves de 4e discutent avec l’expert d’un domaine – dans la langue de Shakespeare.

Répartis dans 5 petits groupes (ilots), les 4e B se connectent tous, via leur propre matériel (smartphone, tablette), sur un compte Twitter créé spécialement pour l’occasion par leur enseignante. De l’autre côté de l’écran, une doctorante en littérature anglaise (sujet : le genre gothique chez les slaves et les anglo-saxons), qui vit à Brașov, en Roumanie, mais étudie l’anglais à Nice, dans le sud de la France.

« Ils sont dans une situation concrète »

“En ce moment, elle est en roumanie, plus précisément en Transylvanie. Il s’agit de BYOD : les élèves utilisent leurs propres smartphones, ou des iPad fournis par l’école, pour lui poser des questions”, explique Rafika Selmi. “Ils sont dans une situation totalement concrète : ils écrivent à une vraie personne, pas à quelqu’un qui n’existe pas”, ajoute-t-elle.

Les élèves ont préparé, en amont, des questions : “Have you ever been to a haunted house ?” ; “Where is transylvania ?” ; “Is dracula does really exist ?”. Avec les réponses de leur interlocutrice, ils devront réaliser un exposé.

“Pendant une séance sur Twitter, on peut apprendre plein de choses sur le pays, sur ses coutumes, sur les légendes comme Dracula…”, explique Léa, 13 ans.

Selon Rafika Selmi, les outils numériques ouvrent de nouvelles opportunités, notamment en direction des élèves présentant un trouble de l’apprentissage : “utiliser leur téléphone portable ou une tablette leur permet d’être de plus en plus autonomes”, note-t-elle.