Les fonctionnaires de Mayotte, principalement les enseignants et les agents de l’ éducation nationale, ont poursuivi mercredi la grève illimitée déclenchée mardi pour réclamer l’ indexation des salaires se référant aux taux pratiqués dans les autres départements d’ outre mer ainsi qu’ aux indices des prix.

Ils étaient plus de 400, selon les syndicats Snuipp, Snes, Fsu, CGT Education à battre le pavé de Mamoudzou avant de se rendre au vice-rectorat dont ils ont bloqué les accès.

Les représentants syndicaux dénoncent le non respect par le gouvernement des engagements pris en 2013 concernant le dispositif indemnitaire des fonctionnaires de l’île.

« Le gouvernement a imposé en 2013 les nouveaux décrets fixant le taux d’indexation à 40% à Mayotte…. Nous (…) réclamions au minimum un taux de 53%. Le gouvernement s’était engagé à réunir les syndicats en 2015 et parallèlement à faire effectuer une enquête par l’Insee pour comparer les prix entre Mayotte, La Réunion et la métropole. Le 29 septembre dernier, nous nous sommes rendus à Paris (…) Le gouvernement ne nous a présenté aucun rapport de l’Insee mais nous a fixé un nouveau rendez- vous à l’automne 2017 », a déclaré à l’AFP, Rivomalala Rakotondravelo, secrétaire départemental du SNUipp-FSU.

Les représentants syndicaux ont rencontré le secrétaire général du vice rectorat à qui ils ont refait un point précis des revendications à transmettre à Paris.

« Si le gouvernement ne veut rien entendre, nous relancerons un grand mouvement social unitaire public et privé après les vacances scolaires », a déclaré Thierry Wuillez , co-secrétaire SNES et co-secrétaire FSU.

La grève se poursuivra jeudi.