C’est l’une des conséquences du gel du point d’indice, bloqué depuis 5 ans : le salaire moyen des professeurs a diminué en 2013, selon une note de la Depp publiée en octobre. Avec la hausse des cotisations sociales, « par rapport à 2012, le salaire net diminue de 0,2 % en euros courants et de 1 % en euros constants », affirme ainsi la Depp. Un enseignant du premier degré a touché en moyenne 2210 euros mensuels et un professeur du secondaire 2640 euros.

La Depp n’est pas la première à pointer du doigt la dégradation du pouvoir d’achat des enseignants depuis quelques années. En février dernier, alors que les professeurs manifestaient pour réclamer une revalorisation de leur salaire, l’expert éducation de l’OCDE Eric Charbonnier avait dénoncé « une baisse du salaire réel d’environ 8 % entre 2000 et 2010 pour un professeur en milieu de carrière ». Et avait relevé la faiblesse du salaire des professeurs français par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. « Cette affirmation est surtout vraie dans le primaire, où les primes sont moins élevées et où il n’y a pas d’heures supplémentaires (l’écart par rapport à la moyenne de la zone y atteint les 14 %) », avait-il expliqué.

L’accord relatif aux rémunérations des fonctionnaires, qui sera appliqué malgré l’opposition de certains syndicats, pourrait être l’occasion, pour Najat Vallaud-Belkacem, de se pencher sur la question des salaires des professeurs. « Cela signifie que des négociations vont pouvoir être ouvertes, afin d’améliorer la rémunération des enseignants, car c’est l’objectif de cet accord que de revoir les échelons indiciaires », a-t-elle déclaré à l’AFP.