« Rien n’est perdu ! Les bilangues et les sections européennes ne sont pas condamnées, nous n’avons pas dit notre dernier mot ! » : Tel est le message que martèle l’Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France (ADEAF).
Pour l’abrogation de la réforme et un autre projet pour le collège
C’est dans un communiqué intitulé « Tous à Paris le 10 octobre » que l’association annonce qu’elle fera partie du cortège qui manifestera le 10 octobre prochain, pour « l’abrogation de la réforme et un autre projet pour le collège ».
Cet appel à la manifestation vient s’ajouter à « l’opération cartes postales » lancée avec les enseignants d’italien le 26 septembre, en marge de la Journée européenne des langues. L’ADEAF sera placée à la tête de cette manifestation menée par une très large intersyndicale (SIES-FAEN, SNCL-FAEN, SNEIP-CGT, CGT Educ’action, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SNES-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, SFSDPEP-FO, SNALC-FGAF, SNE-FGAF, CNGA A&D CFE-CGC, Sundep Solidaires).
Toujours rien de la part de la déléguée à la promotion de l’Allemand (Mme Kott) nommée en urgence par la ministre de l’éducation nationale.
Elle n’a sans doute pas le temps de s’occuper de cette question compte tenu de ses nombreuses activités universitaires à Berlin et Genève.
Peut être a t’elle compris que cette réforme allait détruire l’enseignement de l’Allemand en France et qu’elle n’est qu’un alibi pour faire taire les professeurs d’Allemand. Sa démission serait une sage décision.
l’Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France (ADEAF) a raison de se mobiliser et de réclamer au minimum le maintien des classes bi langue.
La réforme entrainera mécaniquement un déficit de 50.000 élèves apprenant l’Allemand en sixième.
Les quelques élèves choisissant l’Allemand en L V2 en cinquième ne suffiront en aucun cas à combler ce déficit.
Rappelons que les classes bi langue avait été le seul moyen de maintenir un nombre de germanistes à peine suffisant pour honorer le traité de l’Élysée.
Mais la ministre est sourde et aveugle aux critiques faites à Sa réforme.
Elle n’écoute personne, ni les intellectuels qu’elle fustige, ni les professeurs qu’elle méprise en refusant le dialogue, ni les parents d’élèves qui s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants.
Il faut espérer en effet que nous soyons nombreux à nous mobiliser le 10 octobre, car l’égalitarisme et l’idéologie fait rage dans ce projet de réforme. Rien à voir avec la réalité sur le terrain que la ministre et ses amis spécialistes d’un jargon incompréhensible méprisent autant. En France, nos politiques pensent avoir la science infuse et réinvente des dispositifs qui ailleurs ont déjà fait la preuve de leur inefficacité. Nous avons donc toujours un train de retard et nous n’arrivons pas à avoir quelqu’un qui propose une réforme qui serait dans l’intérêt de nos futures générations. Comme le dit bien un livre paru ces derniers jours: on achève bien les jeunes!